REPORTAGE VIDÉO - Un exercice nocturne d'évacuation des “bulles” du téléphérique de Grenoble a eu lieu ce lundi 29 novembre 2021, à la tombée de la nuit. Ainsi des personnels du Grimp et du Sdis de l'Isère ont-ils secouru les 44 passagers de deux trains de cabines, stoppés à proximité des gares haute et basse du téléphérique. Dont 22 évacués verticalement juste au-dessus des flots de l'Isère, grâce à des canots de sauvetage.
« Ce soir, le but de l'exercice c'est d'évacuer deux trains de bulles bloqués à la verticale de l'Isère et de la gare d'arrivée de la Bastille, et ce en moins de trois heures », expliquait ce lundi 29 mars 2021 le lieutenant Aristide Bonnet, du Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieux périlleux (Grimp) du Service départemental d'incendie et de secours de l'Isère (Sdis38).
De fait, comme tous les ans, la Régie du téléphérique Grenoble Bastille organisait dès la tombée de la nuit son exercice annuel d'évacuation. La réglementation oblige en effet la Régie du téléphérique à effectuer au moins un exercice d'évacuation par an.
Deux trains de cabines bloqués à quelques encablures des gares haute et basse
Le scénario de cet entraînement de sauvetage nocturne ? Le train de quatre cabines montant a été stoppé à 68 mètres de la gare inférieure, juste à l'aplomb des flots de l'Isère. Un second train, celui descendant, a été arrêté à 68 mètres lui aussi mais de la gare d'arrivée supérieure, soit au-dessus des contreforts de la colline de la Bastille.
Toutes les “bulles” contenaient chacune six participants volontaires. Soit, au total, 48 personnes à secourir dans un temps restreint et, bien sûr, en toute sécurité. L'objectif de ces entraînements réguliers ? « Le but c'est que nos équipes soient familiarisées avec le milieu et l'utilisation du matériel. Ainsi, le jour où un incident surviendra serons-nous opérationnels pour accomplir notre mission dans les délais », explique Aristide Bonnet.
Une opération d'évacuation nocturne délicate demandant beaucoup de vigilance
Toujours est-il que réaliser ce type d'exercice en pleine nuit n'est pas une mince affaire. « Ce soir, nous avons de la chance à cause de la pleine lune, mais il est vrai que ça demande beaucoup plus de vigilance, reconnaît Aristide Bonnet. Notamment pour la partie nautique de l'entraînement où les canots auront peu de visibilité pour repérer la descente des “victimes” ».
Retour en images sur cette opération de sauvetage qui s'est achevée sur les coups de 23 heures, juste après l'évacuation du dernier participant.
Deux vraies évacuations ont eu lieu depuis la mise en service des “bulles” de Grenoble
De vraies évacuations il y en a eu deux depuis la mise en service des fameuses bulles. L'une le jour même de leur inauguration le 18 septembre 1976, l'autre le 29 juin 2014 au soir, à cause du déraillement d’un câble tracteur dû à une forte bourrasque de vent. « J'ai eu la chance de participer à ce sauvetage. Du fait de nos entraînements périodiques, ça nous avait permis d'accomplir la mission sans aucune difficulté car nous étions bien aguerris », se souvient le lieutenant Aristide Bonnet.
Joël Kermabon