FLASH INFO — Nouvelle étape de procédure dans le cadre du procès du chirurgien grenoblois mis en examen pour homicide et blessures involontaires. Alors que l’instruction est toujours en cours, l’avocat du praticien a plaidé mardi 23 mars pour l’annulation de 37 dossiers présentés dans le cadre de l’affaire.
Des requêtes en nullité pour différents motifs, indique l’avocat Bernard Boulloud, cité par le Dauphiné Libéré. D’une part, pour prescription, « car ces parties civiles sont arrivées plus de trois ans après la révélation des dommages ». D’autre part, toujours selon l’avocat, parce « qu’il n’y avait pas d’indice grave et concordant justifiant une mise en examen ». « Il n’est pas concevable d’invoquer une simple douleur », assène le défenseur.
Et Bernard Boulloud de l’assurer, « il s’agit de mettre de l’ordre dans ce dossier dans l’intérêt de tous et même des parties civiles ». L’avocat des parties civiles ne l’entend pas spécialement de cette oreille : « Le comportement judiciaire de ce chirurgien, outre qu’il est extrêmement agressif, ne relève pas du comportement éthique que l’on peut attendre d’un médecin », déclare Édouard Bourgin, cité par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
« Extrêmement agressif » ? L’avocat fait notamment référence à une plainte en diffamation déposée par le chirurgien mis en cause contre des patients ainsi que des médias. Une des multiples procédures en marge du dossier. En décembre, Bernard Boulloud comme Hervé Gerbi, avocat qui défend la famille d’un patient décédé, avaient ainsi contesté d’une même voix la nomination des experts par les magistrats instructeurs.
Dans le cadre de la requête en nullité, les magistrats rendront leur décision le 27 avril.