FLASH INFO – Un an et demi après l’ouverture de l’information judiciaire et six mois après la mise en examen du chirurgien grenoblois suspendu pour avoir pratiqué une cinquantaine d’interventions sans justification médicale, les avocats de deux des parties montent au créneau.
Me Hervé Gerbi, qui assiste la famille de Noël Jacquier, un Isérois mort en 2017 après avoir été opéré du dos, et Me Bernard Boulloud, l’avocat du chirurgien, disent craindre dans Le Dauphiné Libéré un « risque d’enlisement du dossier ».
En question ? La tournure que prend la procédure. Pour les deux avocats, l’instruction du dossier, confiée à deux magistrats, devrait être organisée en fonction de la gravité des faits reprochés. Mais ce n’est pas le seul grief.
Les deux avocats contestent surtout la nomination d’experts désignés par les magistrats instructeurs. « On ne peut pas se permettre de nommer des experts qui n’auraient pas les capacités techniques adéquates, souligne dans le quotidien régional Me Gerbi. Leurs rapports seront présupposés incomplets et donc critiqués ».
Des experts… pas experts en chirurgie orthopédique
Des experts, à savoir un médecin légiste, un chirurgien plastique et un neurochirurgien, dont les compétences n’ont que peu à voir avec la spécialité du médecin mis en examen : la chirurgie orthopédique. Avec le risque, soulignent les deux parties, que les expertises soient contestées tous azimuts. Et que d’expertises en contre-expertises, la procédure s’étale sur des années.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble doit à ce sujet rendre sa décision le 12 janvier.