EN BREF – Le centre de for­ma­tion des Charmilles pro­po­sera une licence infor­ma­tique dédiée à la cyber­sé­cu­rité en sep­tembre 2020. Une nou­velle offre répon­dant à la demande des entre­prises. Pour y par­ve­nir, l’é­ta­blis­se­ment vient de sol­li­ci­ter la Région afin d’ac­qué­rir de nou­veaux outils numé­riques. L’occasion pour deux conseillères régio­nales de se rendre sur place.

Elisabeth Ravix, chef d’établissement aux Charmilles. © Tim Buisson – Place Gre’net

« Pour les entre­prises, la notion de cyber­sé­cu­rité est de plus en plus impor­tante », constate Elisabeth Ravix, chef d’établissement aux Charmilles. Fondé en 1886 par Ernestine Provin, l’or­ga­nisme de ges­tion de l’en­sei­gne­ment catho­lique (Ogec) dis­pense des for­ma­tions de la mater­nelle au bac +5. Il comprend une école, un col­lège, un lycée pro­fes­sion­nel et un centre de for­ma­tion des appren­tis, avec 651 alter­nants et une soixan­taine de formateurs.

« On reçoit chaque jeune avec ses points forts et ses dif­fi­cul­tés, explique Elisabeth Ravix. Notre tra­vail est d’emmener le jeune vers une inser­tion pro­fes­sion­nelle réus­sie mais aussi une inser­tion dans la vie. Ça nous paraît important. »

Adapter les for­ma­tions à la demande des entreprises

L’institution, qui pro­pose déjà 24 for­ma­tions pro­fes­sion­na­li­santes, compte bien élar­gir son offre. « Nous ouvrons à la ren­trée une licence infor­ma­tique », détaille ainsi Elisabeth Ravix. Une nou­velle for­ma­tion créée en par­te­na­riat avec le conser­va­toire natio­nal des arts et des métiers (Cnam) ainsi que le cam­pus numé­rique French tech in the Alps.

Deux élèves en alter­nances au CFP des Charmilles. © Tim Buisson – Place Gre’net

Une suite logique au BTS en sys­tème d’in­for­ma­tion aux orga­ni­sa­tions qui existe déjà aux Charmilles. « Nous vou­lons leur pro­po­ser d’al­ler vers le bac +3, avec un pro­jet qui se tourne vers la cyber­sé­cu­rité », explique Elisabeth Ravix. Sachant que les entre­prises sont d’ores et déjà en demande d’alternants.

De fait, les ques­tions de cyber­sé­cu­rité sont au cœur de l’ac­tua­lité, alors que le pré­sident de la République a détaillé sa stra­té­gie natio­nale d’accélération pour la cyber­sé­cu­rité jeudi 18 février. Le chiffre d’af­faires de la filière devrait pas­ser de 7,3 à 25 mil­liards d’eu­ros entre 2019 et 2025. Une aubaine pour les futurs diplômés.

La Région sol­li­ci­tée pour finan­cer cette nou­velle for­ma­tion des Charmilles

La nou­velle classe devrait accueillir 12 à 15 élèves. Mais cette nou­velle for­ma­tion a un coût. « On va devoir s’é­qui­per et mettre à dis­po­si­tion des jeunes des ser­veurs spé­ci­fiques qui ne sont pas les mêmes que les nôtres pour ne pas qu’il y ait d’in­ter­fé­rences », détaille Elisabeth Ravix. Soit un coût total de 200 000 euros. « Nous deman­dons une aide, au tra­vers d’un dos­sier, de 76 000 euros à la Région », pré­cise la direc­trice des Charmilles.

Catherine Bolze et Nathalie Béranger, conseillères régio­nales Les Républicains. © Tim Buisson – Place Gre’net

Nathalie Béranger et Catherine Bolze, toutes deux élues de la majo­rité Les Républicains au conseil régio­nal, étaient ainsi en visite dans le centre pro­fes­sion­nel d’ap­pren­tis­sage mardi 23 mars. Elles ont pu ren­con­trer des élèves et leur poser des ques­tions sur leur par­cours sco­laire. Comme Annaëlle en BTS comp­ta­bi­lité ges­tion en alter­nance, ou encore Mattéo en BTS pro­fes­sion immobilière.

« Je trouve que c’est vrai­ment un très bon exemple cette réorien­ta­tion qui est faite vers ces métiers d’a­ve­nir », se réjouit Nathalie Béranger. Des filières pas tou­jours valo­ri­sées mais qui embauchent. « Il faut for­mer les jeunes pour qu’ils puissent avoir ensuite un tra­vail pour s’in­sé­rer dans la vie active », ajoute Catherine Bolze. La demande d’aide doit être étu­diée en com­mis­sion régio­nale dans les pro­chaines semaines.

Tim Buisson