FIL INFO – Quatre étudiantes grenobloises se sont mobilisées avec le Secours populaire de l’Isère pour organiser une collecte puis une distribution de protections périodiques. Distribution qui a eu lieu à Grenoble, dans les locaux de l’association, ce lundi 8 mars 2021, journée internationale des droits des femmes.
Lundi 8 mars à 9 h 30, le Secours populaire de l’Isère ouvre ses portes, comme tous les jours, au public. Sur les tables, des caisses remplies de protections périodiques. Le résultat de l’initiative de quatre étudiantes de l’IUT 2 de Grenoble qui ont mené, avec des élèves de Sciences Po, de nombreuses collectes dans les supermarchés et pharmacie de l’agglomération.
« Nous avons pu récolter plus de 200 kg de produits d’hygiène grâce à l’implication de ces étudiants », précise Samia Saouthi, coordinatrice des antennes grenobloises du Secours populaire.
L’objectif ? Lutter contre la précarité menstruelle. Et si ces distributions sont de plus en plus fréquentes, celle-ci comportait une dimension particulière en ce jour du 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
Lutter contre la précarité menstruelle le 8 mars, mais pas seulement
« Nous voulions combiner le moment fort de la journée internationale des droits des femmes avec cette grosse problématique qu’est la précarité menstruelle », explique Samia Saouthi. Cette collecte fera d’ailleurs l’objet d’autres distributions dans l’agglomération, courant mars.
Et si les initiatrices de ce projet sont quatre étudiantes, quatre jeunes hommes figurent parmi les bénévoles du Secours populaire ce lundi matin. « Il faut être dans une perspective d’ouverture où on ne fait pas des choses pour les femmes qu’avec des femmes », estime Samia.
Pendant que se succèdent devant les stands les intéressées venues chercher des protections périodiques, les bénévoles supervisent et établissent des statistiques. « Nous ne demandons pas les noms, juste le quartier de résidence », explique l’un d’eux. Il ne s’agit en effet pas que les bénéficiaires se sentent mal à l’aise dans cette démarche.
En plus de cette distribution, le Secours populaire, secondé par les étudiantes à l’origine du projet, a organisé dans l’après-midi des ateliers sur la précarité menstruelle afin de sensibiliser à l’hygiène menstruelle. Et sur les différentes protections existantes comme les “cup” ou les culottes menstruelles, « moins nocives pour la santé » selon Samia.