FLASH INFO — Des services « proches de la rupture » et des agents en situation de « détresse psychologique » ? Tel est le portrait peu reluisant que le syndicat Solidaires Finances publiques 38 dresse de l’ambiance au sein de la Direction Générale des Finances Publiques de l’Isère. Ou DGFIP pour les intimes.
En cause ? La surcharge de travail occasionnée par la gestion du Fonds de solidarité, créé pour soutenir les entreprises à l’occasion du premier confinement de mars 2020. Une mission « qui demande un haut degré de technicité et de très solides connaissances professionnelles », rappelle Solidaires. Et vient s’ajouter aux missions déjà accomplies par les agents au quotidien, malgré sa nature « chronophage ».
De plus, selon le syndicat, la frustration est au rendez-vous. Solidaires décrit ainsi des agents « qui tentent de maintenir un haut niveau de service public, malgré un dispositif ubuesque d’octroi des aides aux entreprises, tellement automatisé et segmenté que les personnels des services de base sont le réceptacle impuissant du désarroi des professionnels ».
Quelle réponse du gouvernement ? Des annonces d’embauches en CDD. 250 sur le territoire national, et 6 pour le département de l’Isère. Et ceci alors que 2000 emplois, dont 40 en Isère, doivent être supprimés à l’horizon de septembre 2021 dans le service, indiquent les syndicalistes. Comble de l’ironie à leurs yeux : les recrutements se font.. via une annonce sur Le Bon Coin. Le tout, estiment-ils, assorti d’une formation « low-cost ».
« Solidaires Finances Publiques 38 dénonce cette manière de faire qui non seulement va mettre en difficulté les 6 personnes recrutées en CDD et qui ne permettra absolument pas, qui plus est, de faire face », juge le syndicat. Qui vante « l’adaptation perpétuelle des personnels de la DGFIP (…) et leur engagement sans faille dans leur mission de service public ». Et conclut en jugeant que « ces annonces décrédibilisent leur travail et banalisent leur technicité ».