FLASH INFO — Si la première vague de Covid avait (relativement) épargné Auvergne-Rhône-Alpes en matière de surmortalité, ce n’est hélas pas le cas de la deuxième. Au contraire, indique l’Insee, la région se classe en première position des territoires les plus touchés entre le 1er septembre et fin décembre 2020. 30 869 personnes ont perdu la vie, contre 22 349 l’année précédente. Soit une hausse de 38,1 %.
Comme toujours, il convient de rappeler que les chiffres de mortalité enregistrés par l’Insee incluent toutes les causes de décès. « Les statistiques permettent donc de compter le nombre de décès toutes causes confondues, mais pas d’isoler le nombre de décès lié à la seule Covid-19″, prend soin de préciser l’Institut de statistiques. Il n’en demeure pas moins que la surmortalité est manifeste durant les deux vagues épidémiques, avec une accalmie entre mai et août 2020.
Graphique de la surmortalité en Auvergne-Rhône-Alpes. Relativement épargnée lors de la première vague épidémique, la région subit de plein fouet la deuxième. © Insee
La deuxième vague se révèle très intense en Auvergne-Rhône-Alpes. Alors que la surmortalité n’a été supérieure de 10 % “que” cinq semaines entre mars et avril 2020, elle l’est déjà durant 11 semaines, entre le 12 octobre et le 27 décembre. Un chiffre qui pourrait s’allonger, puisque l’Insee ne dispose pas encore des données pour les premières semaines de 2021. Quand bien même la décrue observée précédemment semble se confirmer.
À l’exception du Cantal (+ 6,8 %), tous les départements affichent une surmortalité supérieure à 20 %. Avec des proportions dramatiques en Haute-Loire et en Savoie, où l’augmentation frôle les 60 %, soit respectivement 1086 et 1973 décès, contre 682 et 1248 l’année précédente. L’Isère figure dans la fourchette haute : avec 4398 décès contre 3011 à la même période en 2019, elle affiche une mortalité en hausse de 46,1 %.