FOCUS – Depuis le 5 janvier, la crèche collective municipale de la Villeneuve à Grenoble est fermée suite à des menaces et actes de vandalisme survenus la veille. L’espace d’accueil des enfants, situé au 123 galerie de l’Arlequin, se trouve en effet à proximité directe des points de deal des trafiquants de drogue. Ulcérés par cet énième agression, les parents délégués et les associations ont décidé de saisir la mairie de Grenoble et la préfecture, afin que la crèche puisse enfin rouvrir dans des conditions sereines.
« C’est quand même délirant qu’en 2021, une bande de voyous fasse fermer une crèche », fulmine Guy More, membre de l’union de quartier Géants-Baladins. Ils sont une dizaine à attendre dans un froid glacial devant l’hôtel de ville de Grenoble, ce samedi 9 janvier. Quelques pancartes sont posées sur les marches. Sur l’une d’entre elles, on peut lire « Plus de crèche c’est la dèche ». Et pour cause, depuis le mardi 5 janvier, l’équipement d’accueil du jeune enfant (EAJE) de la Villeneuve, géré par la Centre communal d’action sociale (CCAS) ne reçoit plus personne.
L’entrée de la crèche située au 123 galerie de l’Arlequin dans le quartier de la Villeneuve. © Tim Buisson – Place Gre’net
La Ville de Grenoble a décidé de le fermer la structure suite à des intimidations. En l’occurrence, des menaces à travers les vitres de la crèche et des coups sur les portes. « Nous ne mettons ni le CCAS, ni les parents, ni les enfants en difficulté, donc la crèche est pour l’instant fermée jusqu’à nouvel ordre », explique Chloé Pantel, adjointe au secteur 6 à la Ville de Grenoble. Et ce en dépit d’une intervention de la police.
Les habitants se désolent quant à eux de voir le lieu fermer. « On a bien compris que ce sont des agressions liées à des trafics illicites (sic) de personnes qui veulent empêcher que le service public et l’accès à des équipements pour les habitants puissent être maintenus », s’agace Paul Hazebroucq. Il fait partie du mouvement inter-habitants et inter-asso pour un quartier apaisé (Miqa). Un mouvement qui a vu le jour en 2017 après l’incendie du collège Lucie-Aubrac.
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