REPORTAGE – Après des débuts poussifs, le gouvernement souhaite accélérer la campagne de vaccination contre le coronavirus en France. Lors de sa conférence de presse du jeudi 7 janvier, le Premier ministre Jean Castex a annoncé vouloir vacciner en priorité 15 millions de personnes, âgées ou souffrant de pathologies chroniques. À partir du lundi 18 janvier, tous les plus de 75 ans pourront se faire vacciner. En Isère, les services de santé montent aussi en puissance.
"On a mis en place une organisation quasi militaire pour arriver à vacciner dans un temps réduit", explique Anne Tonoli. La directrice des soins supervise la campagne de vaccination au Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Chuga).
Les personnes affluent au Pavillon Élisée Chatin de l’hôpital Michallon pour pouvoir se faire vacciner. Des petites pancartes permettent de guider les personnes jusqu'à la salle de vaccination, située au rez-de-chaussée. Elles doivent se présenter à l'accueil, après avoir préalablement pris rendez-vous. Avant de pénétrer dans la grande salle, elles doivent également remplir une fiche de renseignements.
Devant le bureau, à l'entrée, la file d'attente ne raccourcit pas. En tout, 1391 personnes ont été vaccinées sur le territoire de l'Isère. Signe que le mouvement s'accélère, 669 d'entre elles ont reçu l'injection sur la seule journée du jeudi 7 janvier. Les injections doublent de jour en jour.
Un parcours de soins précis
Danielle Behr, cadre infirmier à la direction des soins au Chuga, s'occupe depuis quatre jours de la préparation des vaccins. Elle s'applique méthodiquement à préparer les seringues et le flacon. "Il faut l'agiter dix fois et chaque flacon permet de faire 5 ou 6 doses", précise-t-elle. Le matériel est soigneusement désinfecté après chaque patient.
Un parcours millimétré que détaille Anne Tonoli, directrice des soins au Chuga, au micro de Place Gre'net :
C'est ensuite Étienne André qui administre les doses. Cet ancien médecin retraité depuis deux ans prend le temps de glisser un mot aux personnes qui s'installent sur la chaise, en face de lui. Une infirmière libérale prend place pour se faire vacciner sous l’œil des journalistes. "Vous allez devenir une star !", plaisante le docteur.
L'injection dure une poignée de secondes. Quelques mots pour rassurer et des sourires que l'on devine derrières les masques. Une autre dose sera nécessaire d'ici trois à six semaines. Le médecin généraliste remplit donc la feuille de soins sur laquelle il note l'heure et la date de l'injection.
Une campagne de vaccination qui va s'accélérer
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