EN BREF – Alors que la campagne de vaccination contre le virus du Covid-19 a débuté en France dimanche 27 décembre, elle se met progressivement en place en Auvergne Rhône-Alpes. Elle se déploiera pleinement à partir du lundi 4 janvier. Une vaccination qui s’effectuera par étapes.
Alors que l’hypothèse d’un reconfinement national ou régional est évoqué, les services de santé en Auvergne Rhône-Alpes se préparent à la campagne de vaccination. La Commission européenne a en effet autorisé, lundi 21 décembre, le vaccin Pfitzer-BioNTech pour lutter contre le Covid-19.
La vaccination a même débuté dans la région Auvergne Rhône-Alpes pour quelques patients de l’unité de soins longue durée (USLD), à l’hôpital Pierre Garraud (hospices civiles de Lyon) lundi 28 décembre. Le ministre de la Santé Olivier Véran a en effet désigné cinq établissements hospitaliers pour débuter la phase pilote de la première étape. Lyon donc, mais également Paris, Lille, Dijon et Tours.
Cette phase pilote se poursuivra jusqu’au dimanche 17 janvier. Elle concerne 31 Ehpad et cinq USLD en Auvergne Rhône-Alpes. À noter : les soignants doivent d’abord recueillir le consentement des patients puisque le vaccin n’est pas obligatoire. La vaccination s’opère alors en deux injections, espacées de 21 jours.
Une première étape de la campagne vaccinale dès le 4 janvier
Parallèlement, la première étape de la campagne vaccinale débutera à partir du lundi 4 janvier partout en France. Elle devrait concerner 1 million de personnes et durer entre quatre et six semaines. Cette première étape concerne les seniors en Ehpad, les patients des unités de soins longue durée et les soignants à risque travaillant dans ces structures. Près de 78 000 patients et résidents se verront proposer cette vaccination, ainsi qu’une partie des 57 000 professionnels de santé.
Au niveau national, 100 établissements en capacité de conserver des vaccins vont recevoir les congélateurs permettant de conserver les doses à – 70 degrés. Dans la région Auvergne Rhône-Alpes qui compte 940 Ehpad et 78 USLD, treize établissements hospitaliers ont été identifiés pour réceptionner des vaccins. Parmi eux, le Chuga à Grenoble va disposer de deux congélateurs. Les vaccins arriveront ensuite de manière progressive.
Un comité stratégique et une cellule opérationnelle par département
Chaque département est en train de se doter d’un comité stratégique et d’une cellule opérationnelle vaccination. Ces deux entités doivent se réunir dès la semaine du 4 janvier.
Le comité stratégique regroupe le préfet, des parlementaires, des représentants des collectivités (maires, conseillers départementaux …), des syndicats et des personnes issues de la société civile. Il est coprésidé par l’Agence régionale de santé (ARS).
Son objectif ? Informer la population, partager les indicateurs de suivi de la campagne de vaccination, partager les retours d’expérience…
La cellule opérationnelle présidée par l’ARS en présence du préfet devra, quant à elle, recenser et coordonner les contributions et les renforts nécessaires, partager les éléments sur le déploiement vaccinal dans chaque établissement, suivre les indicateurs, identifier les points de blocage… Cette cellule se composera de représentants des professionnels de santé, des établissements de santé et médico-sociaux, de l’Assurance maladie et des représentants des services de l’État.
Une deuxième étape de la campagne vaccinale à partir de février
La deuxième étape devrait débuter en février. Elle concernera dans un premier temps les personnes de plus de 75 ans, puis celles de plus de 65 ans. En tout, près de 14 millions de personnes seraient concernées par cette deuxième étape. Enfin, les autorités de santé espèrent amorcer la troisième étape à partir du troisième trimestre 2021. Elle concernera les personnes entre 50 et 64 ans.