FOCUS - Drôle d'ambiance en Isère chez Force ouvrière. La Ville de Grenoble a en effet reçu un courrier, signé du délégué régional FO, indiquant que Chérif Boutafa était démis de ses mandats. Dénonçant des "fake news" et un "putsch" fomenté contre lui, l'intéressé n'entend pas en finir avec sa double casquette de délégué syndical et d'élu d'opposition à la Ville de Grenoble. Au grand dam des autres syndicats, qui refusent de travailler avec FO.
Du rififi à Force ouvrière? Il règne en tout cas une bien drôle d'ambiance entre la délégation régionale FO et celle de la Ville de Grenoble. En toile de fond: la double casquette de Chérif Boutafa, à la fois secrétaire général FO de la Ville... et conseiller municipal. Après avoir envisagé de se porter candidat aux municipales de 2020, le syndicaliste avait en effet rejoint les rangs de la Société civile avec Alain Carignon, auprès de qui il siège aujourd'hui en tant qu'élu d'opposition.
Le cumul de deux fonctions n'est pas sans agacer, à commencer par la municipalité elle-même. Des accrochages sur le sujet ont ainsi déjà eu lieu entre Pierre Mériaux et Chérif Boutafa. À deux reprises, l'adjoint au Personnel de la Ville de Grenoble a pointé ce qu'il considère comme un mélange des genres. D'une part, au cours d'une réunion entre la Ville et les syndicats. D'autre part, lors d'une séance du conseil municipal.
Cherif Boutafa accuse la Ville de relayer des "fake news"
La tension est montée d'un cran lorsque Pierre Mériaux a relayé auprès des représentants syndicaux un courrier signé Jean-Claude Escalier, "délégué fédéral FO Région Rhône-Alpes, branche Services publics". La missive, adressée au maire de Grenoble et à son adjoint au Personnel, annonce le retrait de ses délégations à Chérif Boutafa. "Il ne peut donc plus représenter notre organisation syndicale pour l’ensemble des collectivités territoriales", assène la lettre.
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