FLASH INFO – Le bailleur social Grenoble Habitat annonce, ce 8 décembre 2020, avoir déposé plainte contre l’Alliance citoyenne. Ce suite à l’intrusion dans ses bureaux, quatre jours plus tôt, d’une dizaine de militants se réclamant de l’association, venus exposer leurs revendications.
En juillet 2020, l’Alliance citoyenne avait demandé la démission du directeur de Grenoble Habitat. © Thomas Imbert – Place Gre’net
Les militants de l’Alliance citoyenne ont investi les locaux de Grenoble Habitat (GH) le vendredi 4 décembre 2020. Ils entendaient ainsi exposer leurs revendications au bailleur social et déposer une pétition concernant différents griefs en lien avec son parc social. Des revendications « déjà traitées par ses services techniques » selon GH, « avec des solutions engagées ».
Le responsable de la proximité et le médiateur de Grenoble Habitat ont tout d’abord accepté de recevoir les militants. Puis, après des échanges « courtois », une personne de l’association aurait fait « déraper sans raison » la situation, rapporte la bailleur social. Notamment, poursuit-il, « en laissant éclater, au moyen de la violence verbale et physique, sa volonté de pénétrer dans les bureaux de la direction ». Au cours de cette action, deux salariées « prises à partie verbalement ont vu leur intégrité physique mise à mal », décrit GH, affirmant qu’elles en restent aujourd’hui « choquées ».
« L’usage de la violence physique, et notamment envers des femmes, est une première »
Aussi, le bailleur a‑t-il décidé de déposer plainte à l’encontre de l’Alliance citoyenne. Ce au motif de « la violence déployée recourant à la force physique » au cours de l’intrusion. Des faits aggravés estime GH, « par le non-respect des règles sanitaires, en pleine période épidémique de Covid-19 et de confinement ».
« Je tiens à saluer le professionnalisme des agents de Grenoble Habitat, qui ont su rester calmes dans cette situation de tension inacceptable », a déclaré Barbara Schuman, présidente de Grenoble Habitat. Laquelle en profite pour renouveler son soutien aux personnes agressées et saluer l’engagement au quotidien des agents dans leurs missions.
Avant de rappeler que par le passé, l’Alliance citoyenne avait déjà usé, à de nombreuses reprises, « de procédés stressants pour les personnels de Grenoble Habitat ». Toutefois, « l’usage de la violence physique, et notamment envers des femmes, est une première, condamne-t-elle. C’est grave. Aucune revendication ne justifie de mettre en cause l’intégrité physique des personnes. »