FLASH INFO — Une surmortalité toujours marquée mais qui amorce une baisse sensible en Auvergne-Rhône-Alpes. C’est ce qui ressort des derniers chiffres de l’Insee. L’institut de statistiques met en effet régulièrement à jour ses données sur la mortalité depuis le mois de septembre, comparées à celles de 2018 et 2019.
L’Insee précise bien qu’il s’agit de décès « toutes causes confondues ». La surmortalité observée ne peut être donc, sur la seule base de ses chiffres, être imputable au Covid-19. Reste qu’entre le 1er septembre et le 23 novembre 2020, « par rapport [à] 2019, la région connaît une surmortalité de 5 781 personnes, soit une progression de 37% », note l’Institut. Auvergne-Rhône-Alpes apparaît même comme la région où la surmortalité est la plus forte.
Tous les départements connaissent une hausse de leur mortalité plus ou moins prononcée, à une exception : le Cantal, qui enregistre 24 décès de moins qu’en 2019 sur la même période, soit 463 contre 487. D’autres départements n’ont pas cette chance : avec 1408 décès en 2020 contre 880 en 2019, la Savoie affiche une surmortalité de 60 % entre le 1er septembre et le 23 novembre. L’Isère observe une hausse de 44 %, passant de 2097 à 3027 décès.
La décrue a‑t-elle débuté ? « La grande majorité des départements connaissent une baisse de la surmortalité depuis la semaine du 2 au 8 novembre », indique l’Insee. Une baisse « très rapide » pour le département de l’Isère, ainsi que pour l’Ardèche, la Haute-Loire et la Savoie. Mais beaucoup plus modérée pour la Haute-Savoie, la Drôme ou le Puy-de-Dôme. L’Allier est le seul département à connaître un regain de surmortalité sur la semaine du 16 au 22 novembre.