EN BREF – Par voie de communiqué, EELV Isère demande un libre et égal accès à la nature pour toutes et tous. Le mouvement rejoint ainsi la position adoptée par le parti au niveau national. Tandis que des sénateurs, menés par l’isérois Michel Savin, appellent eux aussi à un assouplissement des restrictions géographiques pour favoriser la pratique sportive.
En finir avec la règle du “un kilomètre autour de chez soi”? C’est ce que demande EELV Isère, au nom de « l’accès de toutes et tous à la nature ». Une position déjà exprimée par Europe-Écologie les Verts au niveau national : le parti a notamment déposé un recours devant le Conseil d’État pour obtenir un aménagement des restrictions de circulation.
Si le deuxième confinement permet toujours de se déplacer pour faire des courses, aller travailler ou emmener ses enfants à l’école, les promenades ou activités sportives sont en effet limitées à une heure et un kilomètre autour de son domicile. Dès lors, juge EELV, les Isérois sont « privés d’accès à un espace sans risque de contamination et nécessaire à leurs santés mentale et physique ». Pas de campagne ni de forêt en perspective pour la plupart d’entre eux.
Une interdiction d’autant plus absurde pour le mouvement qu’elle constitue une exception française. Seule l’Irlande impose elle aussi des restrictions géographiques, note en effet La Montagne. Celle-ci est par ailleurs plus large : cinq kilomètres au lieu d’un seul, et sans limitation dans la durée. Autre absurdité : EELV dénonce l’autorisation de la chasse de certaines espèces. Et souligne « le flou entre activité de loisirs et activité dite d’intérêt général ».
EELV considère donc « impératif d’autoriser aussi l’accès de la population au seul loisir libre, gratuit, accessible à toutes et à tous : la marche et la balade ». Des activités « encouragées par les politiques de santé publique pour leurs bienfaits », ajoutent les écologistes. Qui n’oublient pas le « constat alarmant de l’état de santé mentale de la population et l’explosion du nombre de dépressions », récemment signalé par le Directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
Des sénateurs demandent un assouplissement pour la pratique sportive
EELV n’est pas seule à réclamer un “droit à la nature”. Dimanche 22 novembre, un groupe de personnes allumaient un cœur sur les contreforts du massif du Vercors pour revendiquer ce même droit. Une action symbolique similaire avait eu lieu sur le massif de Belledonne le vendredi 13 novembre. Le sénateur de l’Isère Michel Savin a, pour sa part, relayé une demande sénatoriale d’aménagement des restrictions pour la pratique sportive.
« Sur le plan sanitaire, les études récentes démontrent que le risque de contamination à la Covid-19 en plein air et dans le respect des gestes barrières est quasi inexistant », écrivent ainsi les sénateurs. Qui appellent en revanche à « la prise en considération des risques liés à la sédentarité, (… ) d’autant plus importante que nombre de nos concitoyens travaille actuellement de chez eux et réduisent de facto leur activité physique journalière ».
« Il semblerait aujourd’hui raisonnable d’autoriser les Français à retrouver les activités de plein air leur permettant de préserver leur santé physique comme mentale », conclut le courrier adressé au Premier ministre. Le président de la République Emmanuel Macron doit prendre la parole mardi 24 novembre. Et devrait annoncer un allègement de certaines restrictions. La limitation des déplacements incluse ?