FLASH INFO – Devant les difficultés économiques dues à la crise sanitaire, les commerçants et professionnels de l’hôtellerie-restauration de l’Isère, en colère, ont décidé de réagir. Ainsi un rassemblement statique autorisé va-t-il se dérouler à Grenoble lundi 23 novembre 2020 à 15 heures, place de Verdun.

L’affichette de l’Umih de l’Isère placardée sur nombre d’établissements du centre-ville au mois d’octobre. © Joël Kermabon – Place Gre’net
En signe de deuil, « chacun vient vêtu de noir », invite l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (Umih) de l’Isère. Laquelle, tout comme Label ville, la fédération des unions commerciales de Grenoble, appelle ses adhérents à participer à ce rassemblement statique autorisé par la préfecture de l’Isère.
Une action revendicative soutenue par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Grenoble, la CCI Nord-Isère, la Chambre de métiers, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et le Syndicat des marchés de l’Isère.
Les organisations professionnelles sonnent l’alarme car, estiment-elles, « l’heure est grave » pour les cafés, bars, restaurants, hôtels, discothèques, traiteurs et commerçants isérois. Deux établissements sur trois du secteur de l’hôtellerie-restauration pourraient en particulier baisser le rideau pour des raisons économiques. Des fermetures en cascade directement imputables aux périodes de fermetures administratives décidées par le gouvernement, selon l’Umih de l’Isère.
Des mesures d’aide et d’accompagnement jugées « insignifiantes »
« Nos professions sont arrêtées, nous coulons et nous ne sommes pas respectés », s’inquiètent ces professionnels qui en ont gros sur le cœur. Ceux-ci jugent les mesures d’aide et d’accompagnement face à la crise sanitaire « insignifiantes » et les critères d’obtention « bien trop restrictifs ». Quant aux assureurs, ils « brillent par leur absence ». Dans le même temps, « les loyers nous tuent et […] les charges fixes sont bien trop lourdes », assurent les organisateurs.
« Mobilisez-vous ! Mobilisez vos fournisseurs, vos salariés, vos clients, tous ceux touchés par la mort prochaine de nos professions », lancent de concert l’Umih et Label ville. Tout en rappelant que ce rassemblement se tiendra dans la plus stricte observance des gestes barrières, de la distanciation physique et du port du masque.
JK
Il y a un an, la présidente de l’UMIH disait dans le DL : « Soyons honnêtes, la clientèle du Grésivaudan ne vient plus à Grenoble, à cause des difficultés à se garer. Il y a une désertion du centre-ville, tout le monde s’en va. »
Dans le même article, un restaurateur réputé contraint de fermer : « On était limite mais c’était viable. La conjoncture a tout remis en cause. Les clients ne venaient plus car la circulation était infernale. »
Toujours dans le même article, un autre restaurateur réputé : « Alors j’ai rouvert à La Tronche ».
@desintos : tout est dit. (bien que Capital soit pas ma tasse de thé)
Je suis triste de la paupérisation du centre ville, de la saleté. les commerces qui ouvrent sont majoritairement des kebabs/tacos et coiffeurs à 10 euros.
et c’est dommage car bien se nourrir à un prix : la mairie airait pu promouvoir des restos locavore, crudivores, bio et végan (je sais ca fait beaucoup.….)
Bien consommer n’est pas donné ; et ce n’est pas en tirant vers le bas que les choses s’amélioreront.
il va y avoir BEAUCOUP de turnover dans les commerces. Et je suis curieux de voir qui ca reprendre.
A suivre
Le problème date d’avant le Covid. Dans une enquête publiée ce mois ci, le magazine Capital a écrit :
« Grenoble est devenue la troisième ville la plus congestionnée de France. Lassées, les populations à fort pouvoir d’achat, qui vivent majoritairement en périphérie, délaissent le centre, contraignant restaurants et commerces à baisser le rideau. »