FIL INFO — La municipalité grenobloise ne prévoit pas de gratuité du stationnement durant ce mois de novembre 2020, « dans les conditions actuelles ». Contrairement à la période de confinement du printemps, la Ville de Grenoble maintient en effet la tarification habituelle pour le stationnement des véhicules sur son territoire.
La gratuité du stationnement à Grenoble pendant le confinement ? C’était la demande formulée par la conseillère municipale d’opposition Dominique Spini Alim, durant le conseil municipal du 2 novembre. Ceci « afin de tenir compte du fait que de nombreux Grenoblois sont immobilisés chez eux en télétravail ou demeurent à leur domicile afin d’appliquer les directives de confinement ». La conseillère a par ailleurs rappelé que cette gratuité avant été accordée lors du confinement du printemps 2020.
Réponse de Gilles Namur, adjoint aux Espaces publics : « Dans les conditions actuelles de reconfinement, afin de permettre une rotation autour des équipements, services, commerces de première nécessité ainsi qu’à proximité des commerces pratiquant le clic & collect, nous avons décidé que le stationnement serait maintenu payant sur l’ensemble des zones habituellement concernées. »
Le stationnement reste payant dans la plupart des grandes villes
L’élu fait en outre valoir que le confinement mis en place maintient l’ouverture des écoles, collèges et lycées, ainsi que des activités du périscolaire. « Nous sommes toujours autorisés à aller à la déchetterie. Les artisans continuent de travailler. Les travaux publics continuent, les services publics sont maintenus avec un maintien du travail de nos agents. Donc un maintien d’une certaine forme de vie sociale », note ainsi Gilles Namur.
Pas de gratuité du stationnement pour le reconfinement à Grenoble. © Chloé Ponset – Place Gre’net
« Il semble que les grandes villes soient plutôt sur la même position que nous », conclut l’adjoint. C’est notamment le cas de Paris, Lyon, Marseille ou encore Lille, où les places de stationnement restent payantes. Mais pas de Clermont-Ferrand ou de Nice, qui ont décidé d’instaurer la gratuité.
Solution alternative à Bordeaux : la Ville maintient les verbalisations, mais instaure en parallèle 580 places de stationnement gratuites.
Interrogé sur la question par France Info vendredi 6 novembre, le ministre des Transports a fait la moue. « Il faut simplement se mettre en cohérence et permettre à ceux qui sont en télétravail de ne pas, en plus, avoir à payer des amendes », a déclaré Jean-Baptiste Djebarri. Et celui-ci d’ajouter qu’au printemps 2020 les communes se sont tournées vers l’État pour obtenir une compensation des pertes. La gratuité durant le premier confinement a pourtant compté parmi les plus de 5,2 millions d’euros de perte chiffrés par la Ville de Grenoble.