FOCUS — Quelle place pour l'opposition dans les organismes extérieurs de la Ville de Grenoble ? Alors qu'Alain Carignon invoque la charte d'Anticor pour dénoncer un « blocage institutionnel », l'association regrette d'être "utilisée à des fins politiques". Reste que la position de la Ville sur la représentation de l'opposition et d'autres sujets chers à Anticor pose question.
Quelle est la « reconnaissance du rôle des élus minoritaires » à Grenoble ? Celle-ci figure en tant que catégorie parmi les propositions « pour des communes plus éthiques » de l'association Anticor. Au programme ? Cinq suggestions destinées à favoriser l'expression et l'implication des élus d’opposition. À travers, par exemple, l'octroi de la vice-présidence de la commission des finances, ou encore l'élargissement de la protection fonctionnelle.
Pour Alain Carignon, la Ville de Grenoble trahit ses engagements auprès d'Anticor en refusant une représentation à l'opposition. © Laure Gicquel
C'est notamment en s'appuyant sur ces suggestions qu'Alain Carignon a dénoncé un « blocage institutionnel » de la part de la Ville de Grenoble. L'élu d'opposition constate que la nouvelle majorité n'a accordé que huit postes de représentants dans des organismes extérieurs à l'opposition. Soit le minimum légal requis. Et l'élu de considérer que pareille décision vient « [rompre] la charte Anticor signée par Éric Piolle ».
« On regrette qu'Anticor soit utilisé à des fins politiques »
De quoi faire soupirer Didier Melmoux, coordinateur des groupes locaux d'Anticor. D'abord parce que la charte... n'existe plus. « Anticor monte en puissance. On a de plus en plus de demandes et c'est très chronophage de vérifier que les gens ont bien mis en place les trente propositions. »
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