FLASH INFO — C’est à présent au Parquet national financier de se pencher sur le cas d’Ange Sitbon. Et de son salaire en tant que collaborateur du président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
En octobre 2019, la Chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes épinglait la Région pour le (trop) grand nombre de collaborateurs affectés auprès de Laurent Wauquiez. Une vingtaine de « chargés de mission » qui venaient s’ajouter aux 18 collaborateurs du cabinet du président. Soit un dépassement manifeste du nombre autorisé par la législation.
La CRC pointait également du doigt, sans le nommer, le cas d’Ange Sitbon. Affecté auprès du « service de relations avec les élus et les territoires », l’employé percevait à son poste un salaire de 9000 euros mensuels. Lorsque la fiche de paie des autres directeurs de service affichaient une somme de… 4000 euros.
Si Ange Sitbon a été recruté comme contractuel, sa rémunération suggère donc que son emploi correspond (avec des largesses) à celle d’un responsable de service. Autrement dit, un poste qui « a vocation à être pourvu par le recrutement d’un fonctionnaire », faisait valoir la CRC. Et ceci alors qu’Ange Sitbon a compté parmi les tacticiens de l’UMP, comme des Républicains.
Saisi par la Chambre régionale des comptes, le Parquet de Lyon s’est finalement dessaisi au profit du Parquet national financier. Une annonce qui tombe un an avant les élections régionales, (toujours) prévues pour 2021.