FIL INFO – Des anciens colistiers d’Alain Carignon fondent le Mouvement constructif citoyen. Objectif ? « Devenir une force de propositions », en organisant des rencontres et des conférences. Tout en se revendiquant indépendant politiquement, et sans volonté d”« opposition systématique ».
« Une démarche de pragmatisme et de proximité », plutôt qu’une « opposition systématique ». Tel est le crédo affiché par le Mouvement constructif citoyen (MCC), fondé à Grenoble par d’anciens membres de la Société civile avec Alain Carignon. Objectif ? « Devenir une force de propositions », via l’organisation de rencontres et de conférences publiques « sur les thématiques centrales aux concitoyens ». Une première réunion d’information est annoncée mercredi 12 août.
Le MCC « a pour vocation l’échange et la réflexion sans sectarisme, ceci impliquant bienveillance et ouverture », insistent ses fondateurs. Qui se revendiquent politiquement autonomes… mais n’oublient pas de porter sur Grenoble un regard sévère : « Notre ville est en souffrance. Le décor de carte postale, où se joue l’avenir de nos enfants et de nos concitoyens, s’effrite peu à peu », écrivent-ils sans ambages.
Quels liens avec Alain Carignon ?
Politiquement indépendants ? À une exception près, tous les fondateurs du Mouvement constructif citoyen étaient candidats sur la liste menée par Alain Carignon aux municipales de Grenoble. Et deux d’entre-eux, Magali Féret et Jérôme Odier, auraient mathématiquement dû siéger comme conseillers municipaux d’opposition. Mais ont été finalement “remplacés” par des membres plus lointains sur la liste.
Le mouvement garde-t-il ses attaches avec Alain Carignon ? Dans son communiqué, il prend en tout cas soin de ne pas écrire le nom du candidat. « Nous nous sommes engagés au cours de la dernière campagne municipale auprès de la liste de la Société Civile et nous souhaitons plus que jamais continuer à œuvrer pour Grenoble », se présente-t-il ainsi.
« Il n’y aura donc pas plus de lien avec le groupe d’opposition d’Alain Carignon qu’avec les autres acteurs de la vie politique grenobloise », indique le mouvement à Place Gre’net. « Aucune animosité contre Mr Carignon », écrit-il toutefois sur Facebook, en réponse à un commentaire. L’ancien maire de Grenoble ne se sentira donc pas visé quand le communiqué affirme, sans citer de nom, que « l’intérêt personnel a souvent primé sur l’intérêt commun ».