FOCUS – La quatrième édition des Internationaux de France de patinage artistique aura bien lieu à Grenoble, du 13 au 15 novembre 2020 à la patinoire Polesud. Une nouvelle qu’a annoncé, Nathalie Péchalat, présidente de la Fédération française des sports de glace (FFSG), ce mardi 23 juin. Avec, à ses cotés, le maire Éric Piolle et Christophe Ferrari, président de la Métro.
« C’est une grande chance pour le sport », a lancé fièrement le président de la Métro Christophe Ferrari, ravi de voir Grenoble accueillir à nouveau les Internationaux de France de patinage artistique. Ce n’est pas une première pour la capitale des Alpes, qui organise l’événement depuis 2017. Cette année-là, l’Union Internationale de patinage avait même attribué un Golden label (label d’or) à la Métropole, la sacrant ainsi « meilleure organisation d’épreuves de Grand prix ».
« Notre territoire est redevenu une terre d’accueil pour les grandes manifestations sportives », s’est félicité Christophe Ferrari. De son côté, Éric Piolle, maire de Grenoble, a souligné « l’appétit du territoire pour la glace », évoquant le dispositif Inter’Val auquel participe l’Université Grenoble-Alpes. Lancé en 2005, ce programme permet en outre aux étudiants spécialistes de sport d’hiver de bénéficier d’adaptations spécifiques.
Grenoble en quête de rayonnement international
Pour le président de la Métro, cet événement participe au rayonnement international de Grenoble. Avec la Coupe du monde féminine de football, le Mondial U18 de Hockey sur glace ou encore le Critérium du Dauphiné, la ville ne manque pas d’occasions d’exister au niveau international.
Sans compter la tradition en matière de sports d’hiver dans la capitale des Alpes, qui avait accueilli les dixièmes Jeux olympiques d’hiver, en 1968.
En six ans de mandat, Éric Piolle a revu sa copie
On se souvient qu’en 2014 Éric Piolle, encore fraîchement élu, avait heurté le monde sportif et les acteurs du tourisme en refusant d’accueillir le Tour de France à Grenoble. « On laisse volontiers notre place pour les années qui viennent », avait expliqué Olivier Bertrand, conseiller municipal en charge des événements. Depuis, le maire de Grenoble semble de moins en moins hostile à accueillir des grands événements internationaux. Cela permet de « fédérer notre territoire », avance-t-il.
La Ville de Grenoble avait réduit sa participation de 30 000 euros en 2018 à 15 000 en 2019. Une somme qu’elle va reconduire en 2020*.
Pour ce qui est de la Métro, elle avait contribué à hauteur de 220 000 euros en 2019. Cette année, les montants investis ne sont pas encore connus. « On est toujours en cours de négociation », nous dit-on. De leur côté, la Région Auvergne Rhône-Alpes et le Département de l’Isère annoncent également engager chacun 50 000 euros.
Que se passera-t-il en cas d’éventuelle dégradation de la situation sanitaire en novembre ? La métropole et la Ville semblent ne pas l’avoir vraiment envisagé. Interrogé sur les mesures à prendre en cas de reprise du virus, Éric Piolle rétorque ne pas savoir « lire dans une boule de cristal ». Tandis que Christophe Ferrari affirme, sans donner plus de précisions, qu” »aucune option n’est laissée de côté ».
Julien Morceli
- * Article modifié le 24 juin à 9 h 55, la Ville de Grenoble nous ayant finalement communiqué le montant de sa participation à l’édition 2020.
NATHALIE PÉCHALAT VEUT REDORER L’IMAGE DE LA FÉDÉRATION
L’arrivée de Nathalie Péchalat à la présidence de la Fédération française des sports de glace (FFSG) n’aura pas été de tout repos.
Et pour cause, son élection le 14 mars dernier, s’était déroulé dans un contexte très particulier.
Elle succédait ainsi à Didier Gailhaget, après que Sarah Abitbol ait révélé en janvier dernier avoir été violée par son ex-entraîneur Gilles Beyer. Accusant au passage la fédération d’avoir autorisé une proximité entre elle et lui.
« C’est dommage qu’on veuille toujours ressasser »
Dernièrement, Le JDD a fait état du contexte tendu des élections de la fédération. « Certains disent que c’est Dallas mais c’est beaucoup plus violent », témoigne ainsi un ancien patineur dans un article paru le 21 juin dernier. Selon des proches de l’ex-président, Nathalie Péchalat aurait été propulsé par Didier Gailhaget pour faire barrage à un autre candidat.
La principale intéressée dit de son côté ne pas avoir compris les raisons de l’article en question. « C’est dommage qu’on veuille toujours ressasser alors qu’on pourrait se concentrer sur l’avenir de la fédération », déplore l’ancienne championne de France de patinage artistique.
Interrogée sur les mesures prises pour lutter contre les violences sexuelles, la présidente de la fédération dit avoir remis sur pied une commission disciplinaire « pour les violences sexuelles, mais aussi les autres comportements déplacés ».
Elle évoque également une convention avec l’association Colosse au pied d’argile pour sensibiliser aux comportements pédocriminels ou encore des « référentes intégrité chargées de faire des fiches ».