FIL INFO – Le moustique tigre sévit à nouveau dans l’agglomération. Originaire d’Asie du Sud-Est et de l’Océan Indien, cet insecte a investi la région Auvergne Rhône-Alpes depuis 2012. Actif chaque année de mai à novembre, il peut alors transmettre des maladies graves : dengue, chikungunya, zyka.
Il est de nouveau là… Le moustique tigre va, cette année encore, faire planer l’inquiétude sur la région rhônalpine, en particulier le département de l’Isère. Alors que le Covid-19 sévit encore dans quelques foyers de l’Hexagone1D’après les connaissances actuelles, le nouveau coronavirus ne peut pas être transmis par les piqûres de moustiques, estime l’OMS., l’insecte tant redouté est déjà arrivé.
Or les problèmes sanitaires qu’ils posent sont loin d’être anecdotiques. En 2019, l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a ainsi relevé 178 contaminations, soit trois fois plus qu’en 2018. Une progression assez sérieuse pour que l’institution rappelle que la lutte contre cet insecte est l’affaire de tous.
Devant sa prolifération, le moustique tigre avait même fait l’objet, en 2019, d’une proposition de loi présentée par Olivier Véran, alors député de l’Isère. Un texte facilitant les interventions publiques de démoustication sur les domaines privés.
La chasse est ouverte
De toute petite taille, le moustique tigre est facilement repérable grâce à ses rayures noires et blanches. Sa piqûre est très douloureuse, mais il n’attaque que le jour et en extérieur. Très féconde, la femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs. Elle adore les gites artificiels où stagne de l’eau, même en très petite quantité : coupelles de pots de fleurs, jeux d’enfants, pneus usagés, récupérateurs d’eau de pluie, gouttières… Et c’est là que tout commence.
Très casanier, le moustique tigre reste alors toute sa vie dans les 150 mètres autour de son lieu de naissance. Si vous en repérez un ou si vous êtes piqué(e), sa base est toute proche. Il convient alors de vider tous les points d’eau stagnants aux alentours et d’en faire le signalement sur le portail officiel du ministère de la Santé. En agissant ainsi, vous participerez au combat contre la prolifération de cet insecte prédateur.
Depuis plusieurs années, la majorité des communes de l’agglomération ont pris des mesures pour limiter les risques sanitaires liés à sa propagation : pièges pondoirs, nichoirs pour ses prédateurs (oiseaux, chauve-souris), épandage de larvicide…
L’ARS assure, de son côté, la surveillance épidémiologique et la sensibilisation des professionnels de santé. Elle a aussi confié à l’entente interdépartementale Rhône-Alpes pour la démoustication (Eirad) l’installation et le suivi de pièges dans chaque département.
Thierry Thomas
1 D’après les connaissances actuelles, le nouveau coronavirus ne peut pas être transmis par les piqûres de moustiques, estime l’OMS.