FIL INFO – Pour Michel Savin, sénateur de l’Isère, les colonies de vacances et les classes découvertes sont en danger à cause de la crise sanitaire. Dans une lettre adressée au ministre de l’Éducation nationale, le parlementaire demande à l’État de soutenir financièrement le secteur. Ainsi que les familles qui pourraient renoncer à inscrire leurs enfants cet été.
Les jolies colonies de vacances menacées par la crise sanitaire et les mesures de confinement ? C’est ce que redoute Michel Savin. Dans un courrier adressé à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, le sénateur de l’Isère tire la sonnette d’alarme sur la situation des colonies et des classes de découverte. Un secteur déjà en crise et pour qui l’impact du coronavirus pourrait être « dramatique » sans soutien de l’État.
Si leur fréquentation connaît une baisse notable depuis plus de dix ans, « plus de 1,4 million de jeunes ont néanmoins pu bénéficier de départs en vacances collectives » en 2019, rappelle Michel Savin. Dont, complète-t-il, 855 444 pour des séjours de plus de cinq jours. Outre les professionnels, une crise grave du secteur toucherait donc de nombreuses familles. Dont beaucoup issues « des classes moyennes et populaires ».
Une aide aux familles touchées par la crise ?
Le sénateur souligne plusieurs points. D’abord, les pertes engendrées par les mesures de confinement. « De nombreuses dépenses engagées sont perdues, tant pour les séjours qui n’ont pas eu lieu que pour ceux qui sont d’ores et déjà annulés pour l’été », souligne le parlementaire. Et ceci alors que des charges fixes sont toujours à régler. « Comment l’État compte-t-il venir soutenir ces acteurs qui font face à de nombreuses difficultés de trésorerie ? », interroge-t-il.
D’autres problématiques touchent de plein fouet les personnels. Ceux dont les promesses de recrutement n’ont pas pu être honorées et qui sont privés de chômage partiel. Ceux aussi qui n’ont pas pu suivre de formations à l’animation volontaire. « Des centaines de sessions Bafa et BAFD ont été annulées depuis le 16 mars, et ce sont autant d’encadrants qui ne seront malheureusement pas formés pour l’été », fait savoir Michel Savin.
Reste enfin à visualiser l’avenir. « À quelle date le gouvernement prendra-t-il des décisions concernant l’organisation des séjours de vacances pendant l’été ? », interroge le sénateur. Avant de plaider pour un accompagnement à leur mise en place. Et pour une aide aux familles qui, touchées par la crise, pourraient renoncer à inscrire leurs enfants en colonies. Alors que celles-ci représentent parfois « les seules et uniques vacances annuelles ».