FIL INFO – Les cours d’eau et les nappes souterraines du département de l’Isère ont été placés en vigilance sécheresse. Absence de pluie en mars, prévision d’un printemps chaud… le niveau des ressources en eau est déjà bas, comme en 2018 et 2019…
Le printemps s’annonce chaud prévient Météo France et les ressources en eau sont déjà basses. DR
Les cours d’eau et les nappes souterraines du département ont été placés en vigilance sécheresse. L’accalmie aura été de courte durée. Si les pluies de l’automne avaient permis de recharger partiellement les nappes phréatiques, la succession des épisodes de sécheresse combinée à une absence de pluie en mars fait craindre de nouvelles tensions sur les ressources en eau.
De fait, depuis plusieurs années, les arrêtés préfectoraux, entre vigilances et alertes, se multiplient en Isère. Au point que la situation de sécheresse, plus ou moins prononcée, est devenue chronique.
Cette année, elle ne devrait pas s’arranger. Car, au vu des prévisions de Météo-France, le printemps s’annonce chaud malgré les pluies des 25 et 26 avril. La vigilance est donc de mise sur les cours d’eau et les nappes phréatiques du département. Traduction ?
Pas (encore) de mesures de restriction d’eau
« La vigilance ne s’accompagne d’aucune mesure de restriction mais chaque citoyen et chaque usager est invité à être vigilant et économe dans sa consommation d’eau », avertissent les services préfectoraux.
L’inquiétude est par ailleurs un peu plus prononcée au nord du département. À la limite avec celui du Rhône, la nappe de l’Est lyonnais est d’ores et déjà à des niveaux très bas et a été placée en alerte sécheresse. Une situation qui devient chronique, comme l’a fait remarquer plusieurs fois avec inquiétude l’association France nature environnement (FNE). Résultat ? Sur cinq communes en Isère, les usages de l’eau sont déjà restreints en cette fin du mois d’avril : à Chavieux-Chavagneux, Heyrieu, Janneyrias, Valencin et Vilette d’Anthon.
Il y est donc interdit de laver sa voiture comme de remplir sa piscine ou d’arroser son jardin. Les agriculteurs doivent quant à eux baisser de 15 % leurs prélèvements d’eau pour l’irrigation. Pour les industriels, le préfet renvoie les mesures à prendre aux arrêtés individuels d’exploitation de chaque installation.
Patricia Cerinsek