FIL INFO — La vingtaine de jardins partagés que compte la commune de Grenoble ont rouvert à leurs jardiniers le mardi 21 avril. Une autorisation accordée à la Ville de Grenoble par la préfecture de l’Isère, à condition de respecter les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale en vigueur.
« Il faut cultiver notre jardin », écrivait Voltaire. Y compris en période de confinement ? C’est ce que pense la Ville de Grenoble, qui vient d’obtenir de la préfecture de l’Isère la possibilité de rouvrir ses jardins alimentaires. La vingtaine de jardins partagés et familiaux grenoblois ont ainsi repris du service le mardi 21 avril. Le tout accompagné de consignes strictes adressées aux jardiniers inscrits sur les registres de la Ville.
Les règles premières ? Une seule personne est autorisée sur chaque parcelle, pour une durée maximale d’une heure. Les outils thermiques sont par ailleurs interdits, afin de limiter les risques d’accident. Si les jardins sont partagés, les outils ne doivent pas l’être. Enfin, les usagers doivent naturellement se munir d’une attestation de déplacement, en cochant la case “promenade”. D’autres modalités sont encore susceptibles d’être affichées dans les jardins.
« Faire vivre l’alimentation de proximité »
Pour le maire de Grenoble, « cette ouverture a du sens ». L’élu estime en effet que la réouverture des jardins partagés représente un enjeu alimentaire et économique pour de nombreuses familles grenobloises. Et contribue encore « à faire vivre cette alimentation de proximité ». Éric Piolle inscrit ainsi cette démarche dans le prolongement de la reprise des marchés, du soutien aux Amap ou même des distributions alimentaires.
Les non-jardiniers pourront-ils accéder aux jardins collectifs, même sans les cultiver ? Oui, répond la Ville de Grenoble. Sollicité sur le cas d’une habitante, son service Espace public citoyenneté indique : « Il est tout à fait possible pour les habitants de profiter de leur sortie quotidienne pour se rendre dans les vergers. L’important est qu’ils puissent respecter les règles. » Situation d’ailleurs singulière alors que les parcs de la ville restent pour leur part interdits au public.