FOCUS - En Auvergne Rhône-Alpes, deux stratégies coexistent pour dépister les personnes âgées atteintes ou susceptibles d'être atteintes du Covid-19. Celle, nationale, relativement ciblée du ministre de la Santé Olivier Véran. Et celle, régionale, du président de la Région, Laurent Wauquiez. Dans les deux cas, l'effort de dépistage reste toutefois insuffisant pour l'heure, car dépendant des capacités des laboratoires à analyser les résultats.
Le dépistage des personnes âgées, atteintes du Covid-19 ou susceptibles de l'être est sur les rails en Auvergne Rhône-Alpes. Et plutôt deux fois qu'une. Car, alors qu'Olivier Véran a annoncé, le 6 avril, l'intensification des tests de dépistage dans les établissements médico-sociaux dont les Ehpad, Laurent Wauquiez a renchéri quelques jours après.
« La Région a choisi d’être aux avant-postes sur ce sujet en maintenant le lien social entre les résidents et les familles grâce à nos robots de télé-présence, mais surtout aujourd’hui en lançant une campagne massive de tests, inédite en France* », soulignait le 10 avril le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes.
« Celle-ci permettra de tester 100 % de résidents et du personnel des maisons de retraite de notre territoire. C’est un pas colossal franchi dans la gestion de cette crise. »
Un même territoire, deux stratégies de dépistage
Joute politique sur fond de crise sanitaire ? Olivier Véran, qui était député de l'Isère avant de devenir ministre, n'est pas un inconnu dans l'hémicycle régional. Conseiller régional depuis 2016, il avait en décembre 2019 pris la présidence du groupe LREM. Laissant ouverte la porte d'une potentielle candidature aux prochaines élections régionales en 2021…
En attendant, deux stratégies vont donc se côtoyer sur un même espace géographique. L'une, édictée au niveau national, dont l'objectif est de tester tous les résidents et personnels des Ehpad au premier cas confirmé dans l'établissement. L'autre, déployée par la Région, qui prévoit de dépister tout le monde, sans que cela soit assujetti à un premier cas. Quitte à se marcher sur les pieds ?
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