FOCUS — Dans une lettre ouverte, les associations de locataires de l'Isère interpellent les bailleurs sociaux face au confinement. Et demandent un moratoire sur les loyers, du fait des baisses ou des pertes de revenus de certains locataires. Tout en appelant les bailleurs à mettre leurs logements vides à disposition des personnes sans abri.
« Qu'attendent les bailleurs sociaux de l'Isère ? », s'interrogent les associations de locataires du département. Les sections iséroises de la Confédération générale du logement (CGL), de Consommation logement et cadre de vie (CLCV), de la Confédération sociale des familles (CSF), d'Indecosa-CGT et de Droit au logement adressent en effet une lettre ouverte pour demander « une réponse exceptionnelle » face à la crise du coronavirus.
Quand militants des droits des locataires et associations se réunissaient pour dénoncer le projet de fusion entre Actis et Grenoble Habitat. © Pauline Defélix - Place Gre'net
Objet du courrier ? Exiger en premier lieu un moratoire sur les loyers. « Avec le confinement et la baisse de l’activité économique, beaucoup de travailleurs, déclarés ou non, aux petits salaires et/ou aux statuts très précaires voient leurs revenus baisser ou complètement disparaître », écrivent les associations. En particulier, jugent-elles, lorsque le confinement occasionne de surcroît une hausse des charges énergétiques.
Des pressions sur les locataires ?
Comment mettre en place une telle mesure ? Les organisations se tournent vers le ministre du Logement, à qui la lettre est également adressée. « Les bailleurs sociaux ont tout intérêt à s’entendre avec le gouvernement pour un moratoire sur les loyers et une indemnisation financière », recommandent-elles. Avant de craindre « des mises à la rue massives […] et la plongée dans l’angoisse de l’expulsion pour une grande partie des familles modestes ».
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