FIL INFO — Alors que le groupement départemental Force ouvrière des services publics de l’Isère dénonce des moyens de protection jugés insuffisants pour les sapeurs-pompiers, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) s’inscrit en faux et décrit des propos « inadmissibles et intolérables ».
Les sapeurs-pompiers sont-ils insuffisamment protégés contre le coronavirus durant leurs opérations ? C’est ce qu’affirme Force ouvrière dans un courrier adressé au préfet de l’Isère et au directeur du Service départemental d’incendie et de secours. De quoi susciter la colère du Sdis, pour qui les propos du syndicat sont « inadmissibles et intolérables » et « ne distillent qu’anxiété et contrevérités ».
Si le Sdis prévoyait, dans un premier temps, un entretien entre son directeur André Benkemoun et Place Gre’net, c’est finalement par écrit que le service a adressé point par point ses réponses et démentis aux affirmations du groupement départemental Force ouvrière des services publics de l’Isère. En précisant au passage n’avoir reçu aucun courrier ni courriel à ce jour de la part du syndicat.
« Toutes les mesures sont prises », affirme le Sdis
« Une pénurie de moyens matériels nécessaires à assurer la sécurité des personnes en détresse » chez les sapeurs-pompiers de l’Isère ? « Nous disposons des masques, des tenues de gel désinfectant en quantités suffisantes pour tous nos agents pour qu’ils interviennent en toute sécurité auprès de tous les patients, et en particulier ceux atteints par le Covid-19 », affirme au contraire le Sdis. En précisant avoir recours à « un usage réfléchi et adaptable de ces “munitions” ».
D’où des notes de service réservant le port de masques à certaines situations ? La direction ne conteste pas, mais s’agace que le syndicat puisse pointer du doigt la méthode : « Les notes de services et les notes opérationnelles permettent d’organiser […] les règles à suivre en caserne et en intervention. Ce syndicat ne peut pas nous reprocher d’édicter des règles qui protègent les personnels et affirmer que le service ne protège pas assez. »
Des règles en l’occurrence « inspirées de doctrines nationales préconisées par nos autorités, suivies par les autres Sdis », poursuit la direction. Qui l’affirme sans détour : « La préservation de l’état de santé des personnels est la règle première pour garantir la robustesse de notre service d’urgence. […] C’est pourquoi toutes les mesures sont prises pour garantir la santé des personnels qui sont sur le terrain. »