FIL INFO — Contrairement à ses concurrents, Alain Carignon n’a pas manqué de réagir à l’annonce de la fermeture de la piscine Vaucanson de Grenoble pour plusieurs années. Une décision qui « signe le zéro résultat de la municipalité Piolle », selon lui. Et le candidat de railler un « plan piscines » annoncé en 2014 par la liste Une ville pour tous conduite par le maire actuel, et qui refait surface avec sa liste Grenoble en commun.
Une piscine municipale fermée au minimum quatre ans pour cause de vétusté ? C’est le cas de la piscine Vaucanson de Grenoble, dont l’état de « délabrement » constaté ne permet pas du tout la réouverture, initialement espérée pour l’été 2020. Une annonce délicate à quelques semaines des municipales, mais qui n’a pas suscité de réactions de la part des concurrents du maire sortant Éric Piolle… à l’exception d’Alain Carignon.
Si Olivier Noblecourt (Grenoble nouvel air) ou Émilie Chalas (Un nouveau regard sur Grenoble) n’ont pas commenté l’annonce de la Ville, l’ancien maire n’a en effet pas manqué de railler le bilan de la majorité municipale. Pour Alain Carignon, la fermeture prolongée de la piscine Vaucanson « signe le zéro résultat de la municipalité Piolle ». Et notamment du « plan piscines » qui figurait parmi les 120 engagements de la liste victorieuse Une ville pour tous en 2014.
Un « plan piscines » déjà promis en 2014
Sous le titre « Lancer un plan piscines d’agglomération », l’engagement 106 de la liste d’Éric Piolle indiquait ainsi : « La Métro est la bonne échelle pour traiter cette question, il s’agit d’investissements coûteux dont l’utilisation peut être mutualisée. Nous agirons pour assurer la rénovation de la piscine Jean-Bron d’ici la fin du mandat. » Des travaux jugés nécessaires pour un équipement qui allait alors fêter ses soixante ans.
Parole tenue ? En partie seulement. Entre la fin de l’été 2016 et le printemps 2017, la piscine Jean-Bron a effectivement bénéficié de « travaux de remplacement des réseaux hydrauliques », pour un montant de plus d’un million d’euros. Auxquels s’ajoutent « entre 100 000 et 200 000 euros de travaux d’entretien chaque année », écrivait la Ville en 2017.
En revanche, nulle trace d’un « plan piscines » métropolitain durant la mandature 2014 – 2020. La proposition n’en refait pas moins surface. « Avec la métropole, nous engagerons un plan piscine pour assurer la rénovation des piscines du Clos d’Or et de Vaucanson », promet aujourd’hui la liste Grenoble en commun . Tout en souhaitant repenser Jean-Bron dans une « logique métropolitaine », sans oublier d’y déployer « des dispositifs d’ombrage ».