FIL INFO – L’auteur présumé de l’incendie volontaire ayant détruit les locaux de l’association grenobloise Solidarité Femmes Milena passait en comparution immédiate à Grenoble jeudi 20 février. Le trentenaire aurait reconnu les faits, en expliquant avoir « pété les plombs » sous l’effet de l’alcool, alors que sa compagne était prise en charge par l’association et placée dans un foyer.
L’incendie avait suscité colère et indignation : dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 décembre 2019, les locaux de l’association grenoblois Solidarités femmes Milena étaient détruits par un incendie criminel. Le responsable présumé ? Un homme de 35 ans, qui a reconnu les faits lors de son interpellation et passait en comparution immédiate jeudi 20 février. Selon France 3, il aurait expliqué aux policiers avoir « pété les plombs ».
La compagne du trentenaire avait en effet été prise en charge par l’association, et placée dans un foyer. En “représailles” et, dit-il, sous l’effet de l’alcool, l’homme aurait pénétré dans les locaux de Milena, fouillé les lieux avant de les incendier à l’aide d’un cocktail Molotov confectionné sur place. Les pompiers affirmaient, de leur côté, avoir constaté plusieurs départs de feu. L’incendie n’avait heureusement fait aucun blessé.
De nombreux messages de soutien
Gérée par la Fondation Georges Boissel, le local associatif Solidarité femmes Milena est un lieu d’écoute et d’accompagnement des femmes victimes de violence physiques ou psychologiques. Composée d’une dizaine de travailleurs sociaux, plus une psychologue et une infirmière, l’association les prend en charge et peut proposer des hébergements en cas de menaces lourdes planant sur les femmes et leurs enfants.
Suite à la destruction par le feu de ses locaux, Solidarité femmes Milena avait reçu de nombreux témoignages de soutien. Et notamment du ministre chargé de la Ville et du Logement Julien Denormandie, du préfet de l’Isère Lionel Beffre, ou encore de l’adjoint à l’Égalité des droits de Grenoble Emmanuel Carroz. Des aides exceptionnelles ont été débloquées, dont 20 000 euros de la part de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.