FIL INFO – Après les associations de défense de l’environnement, c’était au tour de trois entreprises liées à Araymond de déposer un recours contre le projet d’aménagement de l’A480. Une fois encore, le tribunal administratif de Grenoble a rejeté la demande des requérants, pour le plus grand bonheur de la préfecture de l’Isère.
Les recours contre l’élargissement de l’A480 se suivent… et les décisions du tribunal administratif se ressemblent. Mardi 18 février, le TA de Grenoble a ainsi rejeté le référé contre la déclaration d’utilité publique du projet d’aménagement de l’A480 et de l’échangeur du Rondeau. Une fois n’est pas coutume, le recours ne provenait pas des défenseurs de l’environnement… mais des sociétés Araymond, Ray Estate Buildings et Araymond Fluid Connection.
Araymond contre l’A480 ? Les entreprises demandaient une annulation en urgence de la déclaration d’utilité publique et des travaux, au motif des potentiels désagréments liés au projet. « Les livraisons de fournitures et surtout l’expédition de leurs produits vont pâtir de la suppression de deux échangeurs et des voies d’accès existantes », jugent leurs avocats. Tout en craignant des dispositions routières incompatibles avec les véhicules des structures.
La préfecture de l’Isère salue la décision de justice
Réponse des juges : la condition d’urgence n’est pas remplie, et aucun doute sérieux ne pèse sur la légalité de déclaration d’utilité publique. Les trois sociétés Araymond se voient donc renvoyées dans les cordes. En revanche, le tribunal administratif de Grenoble n’accède pas non plus à la demande de la société Area. Celle-ci demandait en effet aux requérants la somme de 3 000 euros afin de couvrir ses frais de justice.
Comme à son habitude, la préfecture de l’Isère n’a pas manqué de saluer cette décision de justice favorable au projet de l’A480. « Le juge administratif confirme […] à nouveau que ce projet majeur pour l’amélioration des conditions de circulation des Grenoblois et des Isérois s’est élaboré dans le respect des règles de procédure » écrit-elle. Avant de promettre, à terme, « moins de bouchons, moins de pollution et moins de bruit pour tous ».