FOCUS – Laurent Thoviste, candidat du Parti socialiste qui se présente aux municipales de Fontaine avec le soutien de La République en Marche, a récemment inauguré son local de campagne. L’occasion de livrer ses grandes ambitions pour ce « bastion communiste », tout en attaquant ses concurrents.
L’atmosphère des élections municipales est montée d’un cran à Fontaine. Laurent Thoviste, candidat socialiste à Fontaine, n’a en effet pas mâché ses mots contre ses opposants, à l’occasion de l’inauguration de son local de campagne ce vendredi 10 janvier. Non sans délivrer, dans le même temps, les grands axes de ses ambitions politiques.
Soutenu par La République en Marche (LREM), le socialiste assure que voter pour lui, c’est faire « le choix de l’avenir » dans une ville qui a « besoin d’une nouvelle vision ».
Ecologie, insécurité, service public et métropole
Premier cheval de bataille de Laurent Thoviste pour « monter à l’assaut de ce bastion communiste qu’est Fontaine » : la transition écologique. « Nous nous appuierons sur les innovations technologiques pour économiser l’énergie », détaille-t-il. Tout en promettant de reverdir la ville en plantant 6 000 arbres.
Deuxième thème de prédilection, « [faire] de la lutte contre l’insécurité et les incivilités [une] priorité […] car il ne peut y avoir de vivre-ensemble si la tranquillité publique n’est pas préservée ». Laurent Thoviste indique vouloir « redresser l’image de Fontaine », « ville qui fait peur, où l’on vient par défaut ».
Le socialiste ambitionne également de moderniser le service public par « la réhabilitation de nos équipements municipaux les plus vétustes avec une priorité sur les écoles ». Et de citer, à l’appui de ses propos, l’effondrement du faux plafond à l’école Paul-Langevin en septembre.
Enfin, le soutien à la métropolisation reste l’un des engagements majeurs que Laurent Thoviste entend tenir. « L’intercommunalité est une chance pour Fontaine. Une chance parce qu’elle
nous permet de porter des projets ambitieux que nous ne pouvons porter seuls », explique-t-il. Avant de mentionner les projets des Portes du Vercors ou le Métrocâble, projet de téléphérique urbain devant relier Fontaine à Saint-Martin-le-Vinoux.
Tacles de Laurent Thoviste et de ses opposants
Le candidat ne s’est également pas privé de critiquer ses concurrents. Pour le maire communiste sortant Jean-Paul Trovero ? Le « dernier héritier d’un système à bout de souffle qui tente désespérément d’assurer sa survie ».
« Oui, je suis communiste, répond le maire sortant. Je le revendique par mes valeurs, par mon histoire familiale. Je reste ouvert à tous les rassemblements, mais je ne suis pas comme ceux qui vont changer trois fois d’étiquette politique en six ans. Je reste fidèle à mes principes et j’en suis fier ! »
Sophie Romera, ex-colistière du maire et tête de la liste dissidente à gauche, en a aussi pris pour son grade. « Elle a voté les hausses d’impôts, elle a appuyé les projets de construction qui enlaidissent notre ville, elle n’a pas démissionné quand elle a eu connaissance du rapport de la CRC », énumère Laurent Thoviste, qui la juge « co-responsable du bilan de l’équipe sortante ».
« On balaye devant sa porte avant d’accuser, rétorque Sophie Romera à ce sujet. Nous avons fait ce que lui-même n’a pas réussi, lui qui est resté jusqu’à la fin adjoint sous l’ancienne mandature PCF. »
La candidate, qui mène un projet rassemblant plusieurs mouvements de gauche, assume son passé dans la majorité. « Quand on fait partie d’une équipe, on la soutient ; jusqu’à un certain point de rupture, et nous étions arrivés à ce point. Je rappelle tout de même que deux personnes du groupe de Laurent Thoviste l’ont quitté pour se rallier à nous. »
Le candidat socialiste a pour finir taclé son voisin de droite Franck Longo, candidat du MoDem. « Fontaine reste une commune profondément attachée aux valeurs de solidarité et d’égalité des chances. C’est sur la base d’une vision modernisée de ces valeurs qu’il faut proposer une alternative, pas en les niant. »
« Je n’ai pas de leçons à recevoir ni des uns ni des autres, réplique Franck Longo. Ce n’est pas parce qu’on est de centre-droit qu’on n’est pas social, ou pas écolo. Nous avons un programme complet là-dessus. »
Pas un mot, toutefois, de Laurent Thoviste sur Franck Pantuso, la tête de liste du Rassemblement national pour ces municipales 2020.
Signe du peu de danger qu’il représente à son sens, ou volonté délibérée de ne pas lui donner de la visibilité ? Peut-être un peu des deux…
Raphaëlle Denis