DÉCRYPTAGE - À Fontaine, les quarante années de règne communiste vont-elles trouver leur épilogue en 2020 ? Contesté et attaqué sur son aile gauche, qui a constitué une liste « dissidente » emmenée par son ex-colistière Sophie Roméra, le maire sortant Jean-Paul Trovéro devrait en outre retrouver les candidats qu'il avait affrontés en 2014. Mais dans une autre composition. Car le socialiste Laurent Thoviste a le soutien de LREM. Et l'ex-Républicain Franck Longo celui du MoDem. Or les deux élus n'excluent pas de faire alliance au second tour pour ne pas répéter le scénario de la quadrangulaire d'il y a cinq ans.
Fontaine sera-t-elle le premier bastion communiste de la couronne grenobloise à tomber en 2020 ? Épinglé par le rapport de la chambre régionale des comptes, condamné pour favoritisme, fragilisé par la défection d'une partie de ses troupes et contesté au sein de sa mairie, Jean-Paul Trovéro est dans une situation délicate.
Déjà crédité du plus petit score parmi les maires communistes élus dans le département en 2014, le maire sortant parviendra-t-il à maintenir Fontaine dans la ceinture rouge ? Premier magistrat depuis 2014, mais premier adjoint depuis 1995, il était officiellement le seul candidat communiste. Le parti lui a, en tout cas, réitéré sa confiance le 26 octobre dernier, avec l'espoir de pérenniser les quarante années de règne sur cette commune de la périphérie de Grenoble.
La division de l'extrême gauche à Fontaine peut-elle faire le jeu de la droite ?
Bis repetita ? Face à Jean-Paul Trovéro, le paysage a quelque peu évolué en six ans. Une partie de ses colistiers a ainsi pris la tangente pour constituer un collectif à part, La France insoumise - parti de gauche, emmené par la conseillère municipale d'opposition Sophie Roméra, aux côtés notamment d'Alexandre Cohen et de Jérôme Dutroncy, également vice-président à la Métropole de Grenoble.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 83 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous