EN BREF – Grenoble a connu une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites, ce samedi 11 janvier en début d’après-midi. Avec un seul mot d’ordre pour les manifestants : rester mobilisé jusqu’au retrait.
Les manifestations se succèdent et se ressemblent à Grenoble. Ce samedi 11 janvier, ils étaient entre 2 900 selon la police et 10 000 selon les syndicats à prendre le départ à la gare. D’abord clairsemés à 14 heures, les rangs de cette nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites se sont vite étoffés.
L’âge pivot en suspens
Édouard Philippe a annoncé dans l’après-midi le retrait provisoire de l’un des deux âges pivots de la réforme, principale raison du ralliement de la CFDT à la mobilisation. Toutefois, l’âge pivot mis sur la sellette par le Premier ministre ne concerne que celui visant à financer le nouveau système de retraite. Le gouvernement reste en effet fermement opposé à la remise en cause d’un âge d’équilibre de départ à 64 ans.
Entre 2 900 et 10 000 manifestants se sont rassemblés ce samedi 11 janvier à Grenoble. © Anissa Duport-Levanti
La CFDT approuve
Reste que ce retrait constitue un bon point pour la CFDT. La confédération salue ainsi un « la volonté de compromis du gouvernement ». Et déclare son intention de « poursuivre les discussions dans le cadre proposé pour répondre aux interrogations qui demeurent sur le futur régime universel. »
Mais cette décision ne suffit pas aux autres acteurs mobilisés. En effet, syndicats et partis politiques – d’EELV au NPA – mais aussi gilets jaunes et étudiants, partagent la même position : ne rien lâcher avant le retrait pur et simple de la réforme.
« Tant que le mouvement perdure, j’en serai »
Nombre de manifestants s’inquiètent pour l’avenir des générations futures. © Anissa Duport-Levanti
« Je suis mobilisée depuis le premier jour contre cette réforme, et je le resterai jusqu’au retrait », affirme Valérie, salariée de GEG. « Jusqu’ici, je ne participais qu’aux journées de grève organisées par les syndicats, mais, depuis jeudi, nous sommes en grève reconductible, et je reconduirai. »
Même rhétorique du côté d’Aymeric, fonctionnaire : « J’ai accumulé les journées et demi-journées de grève parce que je le peux. Et tant que le mouvement perdure, j’en serai », explique-t-il.
Principale motivation : l’équité
Au cœur des préoccupations des manifestants : l’avenir de leurs enfants, mais aussi l’équité pour tous. Une idée que l’on a pu entendre à de nombreuses reprises dans les slogans ce samedi. « On se mobilise pour les générations futures, mais aussi pour tous les corps de métiers qui sont fragiles et ne peuvent pas forcément être présents autant que nous », souligne Aymeric.
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Prochaines manifestations prévues ces mardi 14 et jeudi 16 janvier.
Anissa Duport-Levanti