DÉCRYPTAGE – Suite aux intempéries et à l'affaissement d'un faux plafond dans un appartement du parc social, trois familles logeant dans un immeuble construit par Grenoble Habitat vont être relogées en urgence. Ces locataires ne sont pas les seuls à faire les frais des malfaçons, de plus en plus fréquentes dans les constructions neuves. Des locataires grenoblois qui estiment être victimes de l'inertie du bailleur, se tournent ainsi vers l'Alliance citoyenne, adepte d'actions médiatisées.
Les malfaçons augmentent dans les constructions neuves, ces dernières années. Telle est en tout cas l'une des conclusions qui ressort du dernier rapport de l'observatoire de l'Agence qualité construction (AQC).
Il ne s'agit pas seulement de carrelage mal posé, mais aussi de défaillances structurelles lourdes, comme des poutres et des poteaux porteurs mal positionnés.
Des défauts de fabrication qui menacent, selon l'AQC, la stabilité même du bâtiment dans 10 % des cas. Et qui, dans 62 % des situations, ont des répercussions sur son étanchéité ; la pose approximative des couvertures et des menuiseries étant souvent en cause.
Sans réponse du bailleur, des locataires optent pour des actions radicales
C'est typiquement de malfaçons que semblent se plaindre des habitants de deux immeubles du parc social, construits récemment et gérés par Grenoble Habitat. L'un d'eux est situé au 35 rue Blanche-Monnier. Livré en 2013, il est en outre situé dans un écoquartier du secteur de l'Île Verte.
L'autre bâtiment est encore plus récent. Inauguré en 2016, il est implanté au 11 rue Marcelle-Bonin, dans l'écocité Presqu'île. Ces deux immeubles relativement neufs souffrent d'importants dysfonctionnements. L'infiltration de l'eau est telle dans l'immeuble de l'écoquartier de l'île Verte que trois familles vont devoir quitter leur logement courant janvier.
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