FIL INFO – Les Échirollois vont désormais avoir accès au microcrédit social. C’est l’objet de la convention signée le 12 décembre par la Caisse d’Épargne Rhône Alpes et le CCAS d’Échirolles. Un partenariat qui vise à proposer une alternative aux personnes en situation de précarité, exclues du système bancaire.
Signature de la convention pour la mise en œuvre du microcrédit social. Avec de gauche à droite, Béatrice Louvier, directrice du département Animation à la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, Renzo Sulli, président du CCAS et maire d’Echirolles, Kalthoum Clavel, présidente de Parcours confiance Rhône Alpes. © Thomas Courtade – Place Gre’net
Comment obtenir un crédit lorsqu’on a peu ou pas de moyens ? Le centre communal d’action sociale d’Échirolles souhaite apporter une solution à cette difficulté. Pour y parvenir, un partenariat a été conclu avec la Caisse d’Epargne Rhône Alpes. Il sera donc possible pour « des gens en difficulté financière d’accéder au secteur bancaire, de leur donner les moyens de créer leur entreprise, par exemple », se félicite Renzo Sulli, maire d’Échirolles et président du CCAS.
Associer les savoir-faire
Siège de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes à Lyon. DR
« Structure spécialisée » créée en 2008, le Parcours confiance Rhône Alpes entre dans le cadre de la démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de la Caisse d’Épargne.
Cet accompagnement bancaire doit permettre d’apporter « davantage d’autonomie » à l’usager afin d’aller vers une « réinsertion durable ». Le rôle du CCAS sera quant à lui d’identifier les potentiels demandeurs de microcrédit. Puis de les mettre en relation avec le Parcours confiance. Car la grande limite d’un tel dispositif, c’est qu’il reste « largement méconnu », rappelle Kalthoum Clavel, présidente de Parcours confiance Rhône Alpes.
Changer de voiture ou financer une formation
À la différence d’un crédit bancaire classique, ce microcrédit social est en outre plafonné à 5 000 euros maximum. Son montant moyen se situe ainsi autour des 2 400 euros. Le taux pratiqué est celui du livret A. De quoi intéresser les personnes souhaitant « acheter ou changer de véhicule ou bien financer une formation ».
Thomas Courtade