FIL INFO — Quarante-deux platanes de Grenoble et d’Échirolles vont passer sous les lames des tronçonneuses d’ici quelques jours. La raison ? Les spécimens sont atteints par le chancre coloré, maladie virulente à la propagation redoutable. Tandis que la Métro dit « étudier les solutions de replantation », la Ville de Grenoble annonce d’ores et déjà la plantation de seize nouveaux arbres.
Une quarantaine de platanes de l’agglomération grenobloise sont en train de vivre leurs derniers instants. La Métropole de Grenoble et la Ville de Grenoble annoncent en effet la coupe prochaine de quarante-deux arbres : trente-six sur le territoire grenoblois (cours de la Libération et parc Paul-Mistral), et six sur celui d’Échirolles (rue Galilée). Objectif de ces coupes ? Éviter la propagation du chancre coloré.
La Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt Auvergne-Rhône-Alpes (DRAAF) a confirmé la présence de la maladie sur plusieurs arbres, explique ainsi la Métropole.
Maladie virulente à la propagation redoutable, le chancre coloré nécessite d’abattre les arbres atteints mais aussi ceux alentours. Il ne présente en revanche pas de danger pour les autres espèces végétales. Et ne constitue aucune menace pour l’homme ou les animaux.
Des plantations prévues en remplacement
Sujet sensible s’il en est, la coupe des arbres est fréquemment mise en avant par les opposants aux politiques menées par la Ville de Grenoble ou la Métropole. Sans surprise, les deux collectivités mettent les points sur les ifs. « La Métropole étudie désormais les solutions de replantation, avec de nouvelles essences d’arbres », écrit ainsi la Métro. Il est effectivement interdit de replanter des platanes dans une zone touchée par le chancre coloré.
Du côté de la Ville, on se veut encore plus précis : « Dès le début du mois de décembre, la Ville de Grenoble replantera 16 arbres sur site »*, indique-t-elle. Les espèces ? « Deux Zelkova Serata Greenvase, deux Fraxinus Américana, trois Gléditzia Inermis Skyline, deux Quercus Frainetto, un Quercus Cerris, un Pinus nigra, un Pinus Nigra Salzmanii, trois Alnus incana Laciniata et un Tilia Platyphylos », ajoute la municipalité à l’intention des connaisseurs.
La Ville de Grenoble annonce encore que pas moins de 106 arbres seront plantés durant l’hiver 2019 – 2020 parc Paul-Mistral, afin de densifier le site. Le tout « dans la continuité de la volonté de la Ville d’augmenter le patrimoine arboré », déclarent les services municipaux. À quelques mois des municipales, la Ville n’a clairement pas l’intention de laisser quiconque l’accuser de nouveau de jouer un “remake” de Massacre à la tronçonneuse.
Florent Mathieu
* Soit, pour ce qui concerne la Ville, le sud du parc Paul-Mistral