FIL INFO — La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de l’Isère ont signé une « charte de bon voisinage » à l’occasion de la Foire de Beaucroissant. Son objet ? Favoriser le dialogue avec les citoyens quant à l’usage des pesticides, et mettre en place de possibles mesures pour éviter leur dérive vers les habitations situées à proximité des exploitations agricoles.
Alors que les pesticides et leur usage focalisent l’attention de la population, la FDSEA de l’Isère promeut une « charte de bon voisinage ». À l’occasion de la Foire de Beaucroissant, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles a présenté un document « pour favoriser le dialogue entre les riverains et les agriculteurs » et « pour une utilisation raisonnée des produits phytopharmaceutiques en agriculture biologique et conventionnelle ».
Les signataires de la charte ? Le président de la FDSEA 38 Jérôme Crozat, ainsi que le président de la Chambre d’agriculture de l’Isère Jean-Claude Darlet et le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs 38 Jérémy Jallat. Ont également apporté leur paraphes au texte Jean-Pierre Gaillard, le président du Crédit agricole Sud Rhône-Alpes, et Claude Nicaise, la vice-présidente de l’Association des maires de l’Isère en charge des relations avec les communes rurales.
Des mesures anti-dérive et une cellule de dialogue
Le principe de la charte ? « Elle affirme l’engagement de l’ensemble des signataires dans la détermination et la mise en œuvre de mesures de protection à proximité des lieux habités, par la mise en place d’une concertation départementale et de mesures les préservant des dérives des produits phytopharmaceutiques », indique le document. Tout en prônant le « vivre-ensemble » entre exploitants agricoles et associations de citoyens.
Avec quels engagements concrets ? Les agriculteurs, « selon leur territoire [et] la disposition de leurs parcelles à proximité d’habitations », s’offrent le choix entre différentes mesures. Parmi lesquelles l’utilisation de « produits limitant la dérive », l’adaptation des horaires en fonction du voisinage, le travail avec les élus locaux et les riverains pour implanter des « équipements écrans »… ou encore le fait de « tenir compte du sens du vent ».
De plus, les exploitants agricoles marquent leur engagement à participer à une concertation locale pour proposer aux habitants des mesures limitant la dérive des pesticides employés. Ainsi qu’à une cellule de dialogue qui sera saisie « pour toute situation conflictuelle ». De quoi rasséréner une population de plus en plus remontée contre les pesticides, comme le montre l’engouement autour du mouvement des Coquelicots ?