EN BREF – Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, s’est rendue jeudi 19 septembre après-midi dans les locaux de l’Université Grenoble Alpes. Objectif de sa venue : annoncer le lancement du Deeptech Tour, tournée des universités autour de la thématique de l’innovation. En parallèle, des syndicats étudiants ont organisé un rassemblement en faveur des « sans-fac » pour réclamer leur inscription.
Ce jeudi 16 septembre, l’Université Grenoble Alpes (UGA) accueillait le lancement du Deeptech Tour, sorte de tournée des innovations dites “de rupture”. Un événement du fait de la présence de la ministre, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l” Innovation.
Mais c’était sans compter sur l’assemblée générale auto-proclamée des « sans-fac » qui ont donné de la voix.
Deeptech à l’intérieur, manifestation pour les « sans-fac » à l’extérieur
À l’extérieur des locaux, des étudiants se sont ainsi rassemblés à l’appel de plusieurs syndicats. Raison de leur colère : une dizaine d’étudiants ont vu leur dossier d’inscription rejeté. La Deeptech ? Un « Énième cheval de Troie du privé dans l’université publique » pour ces militants. Comme l’explique Camille du syndicat Unef, « on voulait profiter de la venue de la ministre pour l’interpeller sur la sélection à l’université ». La trentaine de manifestants scandaient d’ailleurs « on veut voir Vidal » devant un cordon de policiers bloquant le passage.
Les « Sans fac » affirment ainsi se battre pour « faire inscrire tou.te.s les étudiant.e.s dans la filière de leur choix ». L’occasion pour Camille de rappeler à Patrick Lévy, le président de l’UGA, « ses engagements pris dans la presse, sur la non-sélection à l’université ». Le syndicaliste pointe même un « recul, pour ce qui concerne les solutions aux étudiants refusés » et au niveau du « dialogue avec la présidence ». Une dizaine d’inscriptions d’étudiants auraient ainsi été refusées.
Thomas Courtade
L’UGA, place forte de l’innovation ?
Le choix de l’Université Grenoble Alpes par la Banque publique d’investissement (BPI) pour lancer son Deeptech Tour, ne relève pas du hasard. Le site grenoblois se décrit lui-même comme « précurseur », que ce soit dans les domaines du « transfert de technologie, de la valorisation et de l’innovation ». Et vante l’excellence de la recherche locale.
Près de 500 startups ont ainsi vu le jour depuis 2000, dont environ 70 % issues de la recherche. Ce qui représentait près de 2 000 emplois en 2018, selon l’observatoire de la Deeptech.
Un chercheur grenoblois, Orphée Cugat, a d’ailleurs obtenu il y a quelques jours la prestigieuse médaille de l’innovation. Récompense destinée à des « innovations marquantes sur le plan technologique, économique, thérapeutique et social ».
L’objectif affiché du Deeptech Tour étant de rapprocher les mondes de la recherche et celui de l’entreprise, des chercheurs et doctorants de l’UGA ont rencontré, ce jeudi, des acteurs économiques locaux. Le tout avec le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui propose ainsi deux dispositifs dans ce domaine : le programme Easytech (4 millions d’euros) et le dispositif Usine numérique régionale (1,2 million d’euros).