FIL INFO — Rapace d’un nouveau genre, un drone tournoiera autour de la Tour Perret de Grenoble mardi 3 septembre de 10 heures à 17 heures. Objectif ? Réaliser des photographies de l’intérieur et de l’extérieur de l’édifice, afin de compléter les données obtenues via un scanner laser fixe. Et ainsi permettre la réalisation d’une maquette numérique fidèle de la Tour, à l’intention de l’architecte en charge de sa restauration.
Les oiseaux ne manquent pas dans le parc Paul-Mistral, et la LPO de l’Isère s’invite régulièrement en haut de la Tour Perret pour les observer. Mais le volatile qui la survolera mardi 3 septembre, de 10 heures à 17 heures, est pour sa part une espèce toute récente. En l’occurrence, un drone qui permettra la réalisation d’une maquette numérique la plus fidèle possible de la Tour Perret.
Toute la journée durant, le drone réalisera ainsi des photographies des faces extérieures et de l’intérieur de la Tour. Ces clichés à eux seuls ne permettront pas de réaliser la maquette, mais viendront compléter un « levé des points caractéristiques de la structure de tous les niveaux du bâtiment sur les trois dimensions ». Lequel sera réalisé à l’aide d’un scanner laser fixe, précise la Ville de Grenoble.
Obtenir les données les plus précises possibles
La municipalité a‑t-elle l’intention de modéliser la Tour Perret de Grenoble dans Minecraft, à l’image du Youtubeur Zehd74 pour la Tour Perret d’Amiens ? Eh bien non ! Cette maquette numérique vise tout simplement à assister l’architecte François Botton dans son entreprise de restauration du bâtiment. Un travail qui, sans surprise, demande d’avoir en sa possession des données les plus exactes et précises possibles.
Et pour cause : « Les documents à sa disposition sont ceux établis d’après les plans originaux, certes précis, mais datés de la construction de l’ouvrage et non mis à jour depuis », explique la Ville. Quant aux techniques de relevés traditionnelles, celles-ci « ne permettent pas de disposer d’un niveau de détail satisfaisant pour le projet de restauration ».
Voilà pourquoi la municipalité a choisi de faire appel à l’entreprise Alticam et ainsi d’avoir recours à la technologie la plus moderne. L’emploi du laser permet « de prendre en compte à la fois les données géométriques apparentes, celles de l’épiderme, mais surtout les données constructives non visibles ». Comme par exemple les ferraillages, les joints de construction ou encore les différences de matière entre béton moulé et béton banché.