EN BREF – Mireille d’Ornano, ex-membre du Front national (FN) aujourd’hui membre du mouvement Les Patriotes, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection municipale de Grenoble en 2020. L’occasion de nous présenter les points-clés de son programme sur le thème « Mieux vivre à Grenoble ».
À huit mois des élections municipales à Grenoble, les jeux sont ouverts.
Après les candidatures de l’ancien maire Alain Carignon, de la députée LREM Émilie Chalas, ou encore du syndicaliste Cherif Boutafa, c’est au tour de Mireille d’Ornano, ex-figure du Front national grenoblois, de tenter sa chance.
Aux côtés de son numéro 2 Alain Bonnet, ancien secrétaire départemental adjoint de Debout la France, la conseillère municipale de Grenoble désormais membre du mouvement Les Patriotes, compte construire de nouveaux projets « pour mieux vivre à Grenoble et faire rayonner la ville à nouveau ».
Des projets basés sur une liste apolitique, qu’elle souhaite voir composée « de gens qui peuvent avoir des idées de droite comme de gauche, mais des personnes expertes dans leur domaine ». Le tout, dans le cadre d’un programme qu’elle présentera prochainement à travers trois volets : la sécurité, l’écologie et le social.
La sécurité comme mot d’ordre
Très active sur la scène locale et opposante farouche du maire Éric Piolle, Mireille d’Ornano ne cache pas ses ambitions lorsqu’il s’agit de contrer sa politique. « Il y a une non-volonté politique du maire au sujet de la sécurité. Ce n’est pas dans son idéologie », explique-t-elle. D’où son intention d’en faire le point principal de son programme.
Car, selon elle, cette insécurité rend les gens réfractaires à l’idée de venir à Grenoble. « Des parents ne veulent pas que leurs enfants viennent en fac ici ! assure-t-elle. Et dans le centre-ville notamment, il y a des marginaux qui font peur aux gens. Il faut aussi savoir qu’à cause de l’insécurité, Grenoble a perdu 4 % [de la valeur] du mètre carré. »
Autre point qu’elle souhaite aborder : les transports, qu’elle considèrent « insupportables ». « On ne peut pas se garer, il n’y a pas suffisamment de parkings-relais. Je souhaite aussi la gratuité des transports pour les jeunes et les retraités ». De même, prône-t-elle la baisse des impôts fonciers, « bien trop coûteux ».
« J’ai mes cartes à jouer »
Pour être « au plus proche des demandes des habitants », Mireille d’Ornano distribuera dès la rentrée 5 000 exemplaires d’un questionnaire, avec notamment « quelques mots sur l’immigration », explique-t-elle. Avant de mentionner les dégâts liés aux victoires de l’Algérie en football : « Il y a un moment déterminé ou il faut respecter le pays où l’on est. On ne peut pas brûler le drapeau français. »
En attendant, c’est donc très confiante que la candidate pense avoir ses « cartes à jouer », ne manquant pas de rappeler son expérience en tant « qu’ancienne députée européenne » et de vanter sa « grande expertise au niveau environnemental ».
Et si malgré ces aspirations, sa campagne ne fonctionne pas, Mireille d’Ornano retournera dans l’humanitaire. « Après tout, c’est dans ma nature d’être au service des autres », confie-t-elle.
Alice Colmart