FIL INFO — Nouveau mouvement social des agents des Services locaux de solidarité (SLS) du Département de l’Isère. Après une journée de grève au mois d’avril, les syndicats appellent à un rassemblement devant d’Hôtel du Département à Grenoble le vendredi 21 juin, pour interpeller sur une dégradation des conditions d’accueil et demander plus de moyens.
Les syndicats Sud Collectivités territoriales 38 et CGT tirent le signal d’alarme sur la situation des Services locaux de solidarité (SLS) du Conseil départemental de l’Isère. Après un mouvement de grève le 9 avril 2019, les agents comptent de nouveau se faire entendre en manifestant devant l’Hôtel du Département à Grenoble le vendredi 21 juin dès 8 h 30 du matin. Ceci pour « faire part publiquement de leurs difficultés ».
Les métiers représentés au sein des services locaux de solidarité sont nombreux : depuis des assistants sociaux jusqu’aux médecins, en passant par des psychologues, des éducateurs spécialisés, des infirmières puéricultrices et même des conseillers en économie sociale et familiale. Ces derniers exercent dans différents SLS de l’agglomération grenobloise, à Grenoble, Meylan, Fontaine, Échirolles ou encore à Saint-Martin-d’Hères.
Une prise en charge « low-cost »
« Nous assurons au quotidien une mission de service public dont tout le monde peut avoir besoin », clament aujourd’hui les agents, tout en jugeant ces missions menacées par « un manque de considération » du Conseil départemental. « Nous réclamons plus de moyens humains et un réinvestissement financier du Département dans l’Action sociale qui reste une de ses missions prioritaires », exigent-ils.
Et de décrire des conditions d’accueil devenant de plus en plus complexes : difficulté pour avoir quelqu’un au téléphone, temps d’attente de plusieurs semaines pour un rendez-vous, prise en charge « low-cost » à cause du manque de moyens… Le tout face à des agents « qui n’en peuvent plus et qui ont le sentiment de ne plus pouvoir vous soutenir comme ils le souhaiteraient ». Quitte à produire in fine des tensions, voire de l’agressivité.
Les revendications ? Des créations de postes, une politique des ressources humaines « plus réactive et efficiente pour remplacer les absences et recruter », ou encore « des chefs de service davantage présents sur le terrain ». Mais aussi la fin d’un management jugé « autoritaire et brutal », avec lequel les agents se sentent réduits « à de simples exécutants dont l’expertise professionnelle n’est appréciée qu’au travers de données quantitatives et statistiques ».