FIL INFO – Une confirmation ? En visite en Auvergne-Rhône-Alpes, Iveta Radičová, la coordinatrice du corridor méditerranéen auprès de la Commission européenne, aurait confirmé à la Transalpine la volonté de l’Europe de participer au financement du Lyon-Turin. Et ceci alors que la question de cette participation donnait lieu à de vifs échanges entre la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la ministre des Transports Élisabeth Borne en début d’année.
Le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes persiste et signe : alors que son premier vice-président Étienne Blanc s’accrochait en début d’année avec la ministre des Transports Élisabeth Borne sur une possible participation financière de l’Europe au Lyon-Turin, la Région revient à la charge dans un communiqué en date du 4 juin. Et affirme que l’Union Européenne confirme sa volonté de soutenir fortement le projet.
Selon la Région, Iveta Radičová, coordinatrice du corridor méditerranéen auprès de la Commission européenne, aurait indiqué à l’occasion d’un déplacement en Auvergne-Rhône-Alpes que « la réponse de l’Union européenne serait OUI, OUI, OUI (sic) », en cas de demande de la France pour un financement du tunnel transalpin. Une annonce faite devant l’assemblée générale de la Transalpine, un comité réunissant collectivités et entreprises.
L’Europe ajoute 5 % de financement supplémentaire
Autre annonce d’importance : alors que l’Europe avait déjà fait évoluer sa part de financement de 40 à 50 %, Iveta Radičová se dit disposée à poser 5 % de plus sur la table, soit un financement à hauteur de 55 %.
Un apport supplémentaire qui s’adresse surtout aux Italiens, souligne nos confrères des Échos : l’Italie doit en effet financer une grande partie d’un projet de tunnel qui ne couvre, au final, que 20 % de son territoire, contre 80 % pour la France.
« Ce financement permettrait (…) à la France de pouvoir financer jusqu’à 40, voire 50 % des accès au tunnel, côté français, selon la version travaillée par l’ensemble des collectivités locales », écrit la Région face à cette confirmation de la représentante de l’Europe.
Le Conseil régional appelle ainsi, une nouvelle fois, le ministère des Transports à adresser une demande officielle de financement à Bruxelles, en mettant en avant un « enjeu essentiel » pour les territoires.