FIL INFO - En ne récoltant que 3,27 % des voix, Benoît Hamon, en tête de la liste de Génération.s aux élections européennes n'a pas réussi à envoyer des eurodéputés à Strasbourg. Sans aucune alliance avec les autres partis de gauche, l'ancien ministre a volé de ses propres ailes, en concurrence avec les listes de gauche. Un résultat décevant qui le place juste derrière les listes de la France insoumise et du PS, les autres sinistrées de ces élections.
Génération.s, le parti fondé par Benoît Hamon, n'a pas réussi le pari d'envoyer des députés au Parlement européen. Avec 3,27 % des voix, Génération.s, se place en 8e position des élections européennes. Juste derrière la France insoumise, le PS et Nicolas Dupont-Aignan, à des encablures du trio Rassemblement national, la République en marche et Europe écologie - Les Verts.
Un échec patent pour Benoît Hamon qui espérait atteindre le seuil de 5 % des suffrages. Parti seul en lice après un appel à l'union resté infructueux, le candidat a souffert de la concurrence des autres partis de gauche. Sans oublier le handicap lié à la relative jeunesse de ce mouvement, montant au feu pour la première fois depuis sa création peu après la présidentielle de 2017.
Si la pilule est amère pour Benoît Hamon, elle l'est tout autant pour les 79 candidates et candidats composant sa liste, issus de Génération.s ou simples citoyens de la société civile.
Aider à reconstruire la gauche en perspective de la présidentielle de 2022
Benoît Hamon avait fait savoir avant les élections « que ses idées disparaîtraient avec lui, dans le cas où il ne serait pas élu au Parlement européen » et qu'il tirerait des leçons d'une éventuelle claque électorale. Avec, pour effet immédiat, de décider de se mettre en retrait et de se donner « le temps de la réflexion ». Une parenthèse nécessaire pour voir comment « aider à la reconstruction de la gauche » dans la perspective de l'élection présidentielle de 2022. La fera-t-il ?
Au niveau départemental, la liste du Printemps européen conserve sa place de 8e avec 3,4 % des voix, tandis qu'à Grenoble elle se hisse au-delà des 5 % avec 5,29 % des suffrages. Un score certes toujours décevant mais honorable dans cette ville où réside Paul Bron, 55e sur la liste de Benoît Hamon.
Ce dernier s'inquiète de la nouvelle carte politique européenne dessinée ce 26 mai, où « l'on voit monter les extrêmes droites », la jugeant « pas très agréable ». Comment changer cette situation ? « Il faut qu'on trouve le ressort de pouvoir construire une unité, des alliances, une maison commune », préconise-t-il.
« Emmanuel Macron a fait monter le Rassemblement national »
D'ailleurs, ajoute Paul Bron, la situation est la même en France. « En laissant entendre qu'il était le rempart contre l'extrême droite et en la désignant comme seule adversaire, Emmanuel Macron a fait monter le Rassemblement national », déplore-t-il. Et de rajouter. « On a oublié d'où viennent tous ces mouvements mais ça craint énormément ! Il faut reconstruire quelque chose, et ça c'est le challenge de Génération.s ! », s'enflamme le colistier.
En attendant des jours meilleurs, Paul Bron nous livre, en différé, sa réaction sur le résultat obtenu par la liste Génération.s. Un commentaire à deux voix avec celle de Carole Billon, responsable Génération.s de la Métropole.
JK