FOCUS – La Ville de Grenoble a adopté durant son conseil municipal du lundi 13 mai 2019 un arrêté pour interdire toute expulsion sur son territoire si celle-ci n’est pas précédée d’une proposition de « solution effective, décente et adaptée de logement ou le cas échéant d’hébergement ». Une décision qui fait suite, une fois n’est pas coutume, à un vœu déposé par l’élu d’opposition Guy Tuscher.
« Au nom du groupe RCGE, je veux vous remercier de présenter ce vœu aujourd’hui ». Cette phrase d’Alan Confesson, élu de la majorité, à l’intention du “dissident” Guy Tuscher, les observateurs du conseil municipal de Grenoble ne l’entendent pas souvent. Une fois n’est pas coutume, la Ville est (presque) tombée d’accord avec le groupe d’opposition Ensemble à gauche sur l’adoption d’un arrêté « subordonnant toute expulsion locative à la justification d’un relogement ».
Le vœu porté par Guy Tuscher durant le conseil municipal du lundi 13 mai était en outre soutenu par le Front contre les expulsions et Droit au logement 38. Les deux collectifs s’étaient ainsi donné rendez-vous devant l’Hôtel de Ville de Grenoble pour donner de la voix, avant d’assister aux débats, avec une certaine confiance. Un membre du cabinet du maire leur avait en effet indiqué que l’arrêté allait très probablement être adopté.
Un arrêté “anti-expulsions” serait inapplicable
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