FOCUS - À l'occasion de ses 99 ans, Actis organise plusieurs événements tout au long de l'année 2019. L'occasion pour le bailleur social grenoblois de dresser le bilan de ses investissements et projets dans les grands quartiers populaires de la ville. Dans le même temps, Actis se prépare à une fusion avec Grenoble Habitat, qui n'est décidément pas du goût de tout le monde.
C'est une dame de 99 ans qui ne passera peut-être pas l'hiver. Fondée en 1920 sous l'impulsion du maire de Grenoble Paul Mistral, Actis célèbre cette année son dernier anniversaire avant un centenaire qui n'arrivera peut-être jamais. Le bailleur social de Grenoble est en effet en plein projet de fusion avec la Société d'économie mixte Grenoble Habitat.
En attendant, Actis propose depuis janvier et jusqu'en septembre dans différents points de l'agglomération une rétrospective de son histoire et de ses réalisations. Une histoire qui se confond avec celle des quartiers populaires de Grenoble : Teisseire, le Village olympique, la Villeneuve ou encore l'Arlequin. Et qui se poursuit jusqu'à la construction du nouveau quartier de la Presqu'île.
Une volonté de proximité et de convivialité
Actis continue ainsi à investir dans ces quartiers de Grenoble, insistent Éric Piolle, son président et par ailleurs maire de Grenoble, et son directeur Stéphane Duport-Rosand. « Ce sont déjà des quartiers extrêmement insérés dans l'urbain, avec des services publics et des transports en commun », juge Éric Piolle. Pour qui « l'enjeu est que ces quartiers se vivifient, avec beaucoup plus de réhabilitations », jugées de surcroît indispensables face à l'urgence climatique.
Montant de l'investissement pour les réhabilitations prévues pour 2019 ? « 80 millions d'euros », répond Stéphane Duport-Rosand. « Nous sommes sur des travaux thermiques, mais aussi sur un gros travail autour de l'accessibilité, avec des montées à taille humaine ou des créations d'ascenseurs », explique-t-il. À quoi s'ajoute la volonté de redonner de « l'attractivité » aux logements, par exemple grâce à un travail sur les parties communes.
Le directeur insiste sur ce dernier point. Pour lui, Actis se doit d'être « un bailleur de proximité ». « L'objectif, c'est d'être au cœur des quartiers, de mener des projets avec les locataires ou leurs représentants », explique-t-il. Et si Stéphane Duport-Rosand a l’humilité de constater que toutes les initiatives ne fonctionnent pas toujours, il n'en affirme pas moins sa volonté d'essayer de créer des espaces de convivialité pour les résidents.
Des exemples ? Un atelier des habitants ainsi une « bricothèque » dans le quartier Mistral. Ou encore des espaces partagés, buanderie ou terrasses aménagées, dans certains immeubles propriété d'Actis. Sans oublier un projet de « club de locataires » (le nom est provisoire) qui permettrait de négocier des tarifs préférentiels auprès de compagnies d'assurance, de diverses boutiques, de prestations de loisirs, etc.
Une fusion qui fait de plus en plus débat
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