FIL INFO – Sept personnes, dont quatre mineurs, ont été présentées devant un juge d’instruction dans le cadre de l’enquête ayant abouti au coup de filet anti-stupéfiants mardi 30 avril à Grenoble. Le point de vente de drogue aurait permis de réaliser près de cinq cents transactions par jour pour un chiffre d’affaires estimé entre 15 000 et 20 000 euros.
Coup de filet anti-drogue mardi 30 avril au matin dans le centre-ville de Grenoble : 13 kilos de cannabis et un fusil d’assaut ont été saisis. © Image France 3 Alpes.
Les sept personnes interpellées mardi 30 avril au terme de l’opération anti-drogues dans le quartier de l’Alma, dans le centre-ville de Grenoble, ont été présentées vendredi 3 mai devant un juge d’instruction.
Il s’agit de trois majeurs, âgés de 18 à 21 ans, et de quatre mineurs, âgés de 16 et 17 ans déjà connus pour des faits similaires, habitant Meylan et La Tronche.
Une information judiciaire a également été ouverte pour trafic de stupéfiants. Quatre mandats de dépôts ont été requis ainsi que trois contrôles judiciaires, a‑t-on appris de source judiciaire.
Le coup de filet mené par les policiers de la Sûreté départementale avait permis de mettre la main sur 12 kilos de résine de cannabis, 1 kilo d’herbe et 410 grammes de cocaïne. Mais également sur une réplique d’un fusil d’assaut type AK47, deux gilets pare-balles et la somme, en numéraire, de 2 500 euros.
De nombreuses plaintes à l’origine de l’opération
L’enquête menée depuis janvier sous la direction du parquet de Grenoble fait suite à de nombreuses plaintes des habitants de ce quartier du centre-ville, excédés par le trafic de drogue qui s’opérait sous leurs yeux autour de la place Edmond-Arnaud, et par les nuisances occasionnées.
« Le rôle de chacun des protagonistes reste à affiner par l’instruction, a fait savoir le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant. Mais il est d’ores et déjà établi que les tâches se répartissaient classiquement entre les guetteurs, les vendeurs et le(s) donneur(s) d’ordres, auxquels il faut ajouter les personnes mettant leur appartement à disposition (moyennant rémunération) en tant que lieu de stockage des stupéfiants et de l’argent. »
Le point de vente ouvert sept jours sur sept et de 10 heures à près de minuit aurait permis de réaliser environ 35 transactions par heure et un chiffre d’affaires estimé de 15 000 à 20 000 euros par jour.
PC