Le Hero Festival fait son grand retour à Grenoble pour sa troisième édition, les samedi 6 et dimanche 7 avril à Alpexpo. Deux jours consacrés aux héros des imaginaires américains, japonais ou européens, avec des animations, des ateliers, des stands de jeux vidéos et nombre d’invités. Parmi lesquels l’acteur Stanislas Ianevski… et la chanteuse Chantal Goya.
Face à un rendez-vous aussi geek que pop, faut-il parler de troisième opus, de troisième saison ou de troisième épisode ? Une chose est certaine : le Hero Festival est de retour à Grenoble les samedi 6 et dimanche 7 avril. Pour la troisième année consécutive, l’événement créé par Marc Lefèvre et Annabelle Fouques viendra parer Alpexpo de couleurs et de sons venus d’autres univers… et d’autres imaginaires.
Le Hero Festival ? Un festival, comme son nom l’indique, dédié aux héros, qu’il s’agisse des personnages de dessins animés, de séries ou films de science-fiction, de jeux vidéos, ou encore de mangas et bandes-dessinées. L’année dernière, près de 20 000 visiteurs ont répondu présents. Un chiffre que les organisateurs espèrent dépasser en 2019, en s’adressant autant à un public de passionnés que d’amateurs, entre amis ou en famille.
L’Amérique, le Japon, l’Europe… et YouTube
Comme lors des éditions précédentes, le Hero Festival se divise en effet en quatre univers. La planète Krypton invite les visiteurs à découvrir, ou sûrement redécouvrir, les héros de la pop-culture américaine. Galaxie Marvel avec Spider-man ou les X‑Men, constellation DC Comics avec Batman ou Superman… Sans oublier l’incontournable imaginaire Star Wars, qui ne cesse décidément pas de fasciner, générations après générations.
Changement de continent et de style avec Konoha, du nom de l’un des villages de l’univers Naruto. On l’aura compris : Konoha est l’espace dédié à l’imaginaire japonais et ses héros de mangas et d’anime.
Mais le Hero Festival se penche aussi sur la culture japonaise dans son ensemble : le visiteur pourra ainsi faire la connaissance du club de jeu de Go de Grenoble, ou assister à des démonstrations d’arts martiaux sur plus de 100 mètres carrés de tatami.
L’Europe n’est cependant pas en reste : l’univers Brocéliande regroupe autant les univers médiévaux que Steampunk, la bande dessinée que les jeux de plateau. Événement 2019 ? Un « village Harry Potter » de 300 mètres carrés, peuplé d’animations et d’expositions. Et la présence de l’acteur Stanislas Ianevski, alias Viktor Krum dans Harry Potter et la coupe de feu. Le comédien bulgare donnera une conférence sur la grande scène, ainsi qu’une séance de dédicaces en petit comité.
Quand le stand Steampunk attire des cosplayeurs de tous les horizons © Florent Mathieu – Place Gre’net
Dernier univers : Ludopolis. Une catégorie dans laquelle se retrouvent pêle-mèle jeux vidéos et « héros du Web ». 3000 mètres carrés d’espace gaming, contemporain et rétro, attendent ainsi les joueurs. Côté Toile, des Youtubeurs confirmés comme Ganesh 2, Siphano ou Dryxio comptent parmi les invités. Mais aussi de « jeunes talents du Web », parmi lesquels Nerd Rage, la Clemstim ou Alex San.
L’art du Cosplay encore à l’honneur
Reste encore un univers qui n’en est pas vraiment un mais dont Annabelle Fouques rappelle qu’il fait partie de « l’ADN du Hero Festival » : le Cosplay. Pratique exportée du Japon et de plus en plus courante en Europe comme aux États-Unis, l’art de se costumer sous les traits de ses héros favoris participe au caractère volontiers décalé du rendez-vous. Et permet aux visiteurs de croiser des guerriers Sith, des Poison Ivy ou des élèves de Gryffondor.
Quelques vedettes du Cosplay seront présentes à l’événement, tels Dothy Trunks, Althea et Shrimpie Cosplay, David Chan ou Salem Cosplay. Sans oublier des ateliers et conférences, deux studios photos pour immortaliser les costumes des visiteurs. Et comme toujours un concours Cosplay venant récompenser les plus belles créations des cosplayeurs et cosplayeuses, dans les catégories individuel et groupe.
Chantal Goya invitée d’honneur
L’invitée d’honneur de cette troisième édition grenobloise du Hero Festival risque d’en surprendre plus d’un. Après avoir reçu Bernard Minet en 2018, en sa qualité d’interprète des génériques français de nombre d’anime japonais cultes dans les années 80, le festival reçoit cette année… Chantal Goya. Qui a, pour sa part, chanté Bécassine, Félix le chat, Davy Crockett, Babar, Guignol ou encore Pandi-Panda.
Sans faire injure à une chanteuse de 76 ans pleine d’énergie à revendre, la présence de Chantal Goya dans un événement geek n’est-elle pas une erreur de casting ? Annabelle Fouques pense tout le contraire. Et s’agace de la dénomination “geek”. « Je ne dis pas que nous sommes un événement pour les geeks, je n’aime pas ce mot. C’est devenu un mot tendance, mais qui ne veut rien dire. Et je trouve ça réducteur, de mettre les gens dans des cases ! », juge-t-elle.
Pour l’organisatrice, aucun doute, les personnages des chansons de Chantal Goya ont bercé toute une génération d’enfants qui, devenus parents, transmettent ce souvenir à leurs enfants. « Peut-être plus du côté féminin », précise Annabelle Fouques. Qui ne cache pas son admiration pour la chanteuse, ni son plaisir de la recevoir. « C’est la même, elle continue à faire des tournées, à partager avec le public, et je suis vraiment contente de la rencontrer ».
Le Hero Festival, un rendez-vous familial et intergénérationnel ? © Florent Mathieu – Place Gre’net
La chanteuse livrera un mini-concert, avec des chansons sélectionnées en amont via les réseaux sociaux. Celles et ceux qui voudront passer plus de temps avec l’interprète de Voulez-vous danser grand-mère pourront, pour leur part, prendre un « Billet VIP Chantal Goya » et partager ainsi un déjeuner ainsi qu’une séance de dédicace. Il en coûtera tout de même 89 euros, soit 44 euros de plus qu’un “drink” avec Stanislas Ianevski.