FOCUS - Après un rapport d'évaluation pour le moins accablant sur leurs trois années passées à la tête du théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas, les gestionnaires répliquent. Le directeur Antonio Placer et le président de l'association Musiques créatives du Sud Jean-François Carcelen contestent les accusations des services de la Ville de Grenoble. Et évoquent même des chiffres relevant parfois du « mensonge ».
« Ne nous faites pas passer pour ce que nous ne sommes pas, et dites que vous avez besoin de ce lieu pour le donner à quelqu’un d’autre ! » Ainsi s'exprime Jean-François Carcelen, président de l'association Musiques créatives du Sud (MCS), gestionnaire sur le départ du théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas de Grenoble. Après trois ans d'occupation des lieux, MCS et le directeur du théâtre Antonio Placer vont céder leur place à la rentrée 2019.
Un départ qui se fait sur fond de rapport d'évaluation pour le moins accablant. En novembre 2018, les services culturels de la Ville de Grenoble remettaient aux élus un document d'une vingtaine de pages tirant à boulets rouges sur le fonctionnement du théâtre. Entre autres amabilités : « Manque de lisibilité du fonctionnement administratif et comptable de l’association », suspicion de « gestion de fait », subventions jugées non justifiées… La charge était pour le moins sévère.
L'équipe du théâtre conteste la forme… et le fond
Silencieux durant quelques semaines, Antonio Placer et Jean-François Carcelen ont finalement pris la parole pour répondre aux accusations. Sans pour autant nier le droit de la municipalité de confier les clés du théâtre à qui elle le souhaite. « Je considère que le politique décide qui mettre ou pas à un endroit, je demande simplement qu'on ne raconte pas n'importe quoi », explique Antonio Placer. Jean-François Carcelen confirme : « Ce qui nous blesse le plus, c'est la méthode. »
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