FOCUS – Expos photo, théâtre, cinéma d’animation, conférences… Pour la 13e édition du Festival culturel interuniversitaire, les étudiants grenoblois ont concocté une programmation éclectique et riche en surprises. Pendant une dizaine de jours, du 26 mars au 3 avril, on pourra ainsi découvrir près d’une trentaine d’événements festifs dans toute l’agglomération.
Le Festival culturel interuniversitaire est un événement d’un type un peu particulier. Le principe ? Ce sont des étudiants, accompagnés par la communauté d’universités et d’établissements (Comue), qui élaborent le programme. Qu’ils souhaitent présenter leurs propres œuvres, programmer des projections de films ou se muer en commissaire d’exposition, tous peuvent présenter leur projet. Une seule contrainte : respecter le thème qui, cette année, était « Rêve(s) ».
Un accompagnement financier, logistique et relationnel
« Souvent, les étudiants ne savent même pas qu’ils peuvent bénéficier d’un soutien à leurs projets culturels », déplore Loïc Besnard, stagiaire en charge de la programmation du festival. « Avec ce festival, ils bénéficient d’un accompagnement personnalisé. À la fois financier, logistique et relationnel. »
En effet, les porteurs de projet ne savent pas toujours par où commencer et à quelles portes frapper. Le festival les aide ainsi à développer leur idée et à nouer des contacts dans le milieu de la culture. C’est aussi un moyen de faire entrer leurs projets dans des lieux prestigieux, puisque le festival est partenaire d’institutions comme le Musée de Grenoble ou L’Hexagone.
« Et ce n’est pas réservé aux étudiants de l’UGA [Université Grenoble-Alpes ; ndlr] », précise une organisatrice. « Cela concerne tous les étudiants grenoblois, qu’ils soient à la fac, à l’école d’architecture ou dans n’importe quel autre établissement d’enseignement supérieur ! » Cette année, il y a même eu des événements en partenariat avec les antennes de l’École supérieure d’art et de design (Esad) et de l’UGA à Valence.
Dix jours d’événements festifs
Célébrant l’art et la fête, le festival déploie une série d’événements qui invitent à s’amuser autant qu’à réfléchir. Conférence sur le thème du rêve par un doctorant en psychologie, soirée musique en folie au Musée de Grenoble, cercle de lecture BD, concerts, ateliers, “scène ouverte” à l’Hexagone… Une myriade d’ambiances différentes attend les participants.
Le coup d’envoi sera donné mardi 26 au soir, à la Bastille, avec le vernissage de l’exposition Icônes et idoles, qui sera accompagné d’une performance musicale mixée par l’artiste Arapaïma.
« Icônes et idoles est une exposition conçue par un étudiant en histoire de l’art, Kaïs Bennani », explique Loïc Besnard. Sur le thème des idoles et du fantasme, ce dernier a choisi d’exposer des artistes grenoblois telles que la tatoueuse Emy (de Blacksheep Tattoo) ou la sculptrice Marie Mathias.
Autre événement festif, qui se tiendra le 2 avril : la journée « Je rêvais d’un autre genre ».
Organisée par plusieurs associations étudiantes LBGT, cette journée placée sous le signe des cultures queer invite à réfléchir aux stéréotypes de genre à travers des expos, discussions, murs d’expressions… Puis à danser jusqu’au bout de la nuit !
Un festival qui crée des dynamiques
Si les personnels du l’université (Comue, service culturel, enseignants) sont très impliqués, c’est surtout les étudiants qui sont au cœur du festival. Porteurs de projets, mais aussi associations étudiantes et étudiants bénévoles travaillent ensemble. « On essaye de créer des dynamiques, de provoquer des rencontres », s’enthousiasme Loïc Besnard.
C’est ainsi que deux associations étudiantes qui ne se connaissaient pas ont été incitées à travailler ensemble : les Cinéphiles anonymes, amateurs de 7e art, et l’Ani Grenoble, qui rassemble des passionnés du culture japonaise. Ensemble, ils ont élaboré la programmation d’une projection dédiée au cinéma d’animation. Les films qu’ils ont choisis ? Le classique Voyage de Chihiro et le plus récent Your Name, qui jouent tous les deux avec la frontière entre rêve et réalité. La diffusion aura lieu au cinéma Mon Ciné, le 1er avril à 19 h 30. L’intégralité de la programmation est par ailleurs à retrouver sur la page Facebook de « Festival Rêve(s) ».
Diane Hentsch
Un tramway nommé culture fête ses 30 ans !
Cette année, l’université fête également les 30 ans du programme « Un tramway nommé culture », qui propose chaque année une programmation culturelle gratuite à tous les étudiants.
Pour l’occasion, une rétrospective des affiches créées depuis 1989 a lieu à l’espace showroom de la Maison Jean Kuntzmann, sur le campus.