FIL INFO – Les Algériens de Grenoble font entendre leur voix et connaître leur soutien à leurs compatriotes qui manifestent dans les rues d’Alger, d’Oran, de Constantine et d’autres villes du pays. Réunis pour la troisième fois devant le consulat d’Algérie de Grenoble le samedi 16 mars, le collectif constitué pour l’occasion envisage d’organiser une grande marche.
Samedi 16 mars, ils étaient de nouveau plusieurs dizaines à manifester devant le consulat d’Algérie, quai Stéphane-Jay à Grenoble. Depuis trois week-ends, les Algériens de Grenoble crient ainsi leur soutien à ceux compatriotes qui manifestent en Algérie. Dans les rues d’Alger, d’Oran, de Constantine, de Sétif ou encore de Bejaïa, des centaines de milliers d’Algériens participent en effet à des manifestations monstres pour réclamer une refonte du système politique national.
« Nous avons organisé un petit groupe, le collectif de soutien au peuple algérien », explique Hassene Kemel, un membre du collectif qui se présente comme « un Algérien comme tous les Algériens ». L’objectif du groupe et de ses actions ? « Toucher, sensibiliser la population algérienne de toute l’Isère », précise-t-il encore. Le collectif espère d’ailleurs pouvoir organiser prochainement une grande marche grenobloise, en lien avec le Centre d’information inter-peuple (CIIP).
La « momie » Bouteflika
Le message est simple : « Le peuple algérien ne veut plus du système du FLN. Ils ont bouffé le pays, ils ont bouffé la liberté de l’Algérie ! », dénonce Hassene Kemel, qui voit dans ce grand mouvement populaire algérien un « deuxième 1962 ». « Le peuple est sorti dans la rue comme au jour de l’indépendance ! » Et comme en résonance, les manifestants de Grenoble arborent fièrement le drapeau algérien. Et chantent le Kassaman, l’hymne national.
L’appel à l’unité du pays est de rigueur. « Ce pouvoir est arrivé à diviser le peuple algérien, entre la Kabylie et le reste, en créant l’Islam intégriste », poursuit Hassene Kemel. Son rêve ? « L’Algérie, elle veut vivre avec sa diversité laïque : on a des musulmans, des chrétiens, on peut vivre ensemble ! » À condition, souligne le militant, de « dégager » l’entourage du président Bouteflika. Un président qualifié de « momie », au regard de son état physique pour le moins dégradé.